La cour d'appel de Paris se prononcera le 20 février sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, Cette demande a été examinée lors d'une audience non-publique à l'issue de laquelle la décision a été mise en délibéré. Si la cour d'appel rejette la demande de Georges Abdallah, ce dernier pourra former un pourvoi en cassation. Mais si la cour confirme la décision du tribunal, Georges Abdallah sera remis en liberté. Un éventuel pourvoi du parquet général n'étant pas suspensif.
Détenu depuis 1984, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1987, Georges Abdallah, 73 ans, est libérable depuis 25 ans, mais ses huit précédentes demandes de libération avaient été retoquées. Sauf une, en 2013, acceptée sous réserve d'un arrêté d'expulsion, que le gouvernement n'avait jamais signé.
"Le parquet général s'est associé à la position des États-Unis, partie civile" en "faisant un réquisitoire contre le jugement" du 15 novembre. "On est retombé en arrière de 10 ans", a déploré après l'audience son avocat Me Jean-Louis Chalanset. Washington, partie civile à son procès en 1987, a systématiquement combattu ses demandes de libération.
Georges Adballah est détenu au centre pénitentiaire de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées et bénéficie de soutiens locaux manifestant régulièrement à Toulouse et devant la prison. Jeudi soir, environ 200 manifestants se sont ainsi rassemblés dans la Ville rose pour réclamer sa libération."Georges Ibrahim Abdallah est le plus ancien prisonnier politique d'Europe, il est emprisonné en France depuis plus de 40 ans alors qu'il est libérable. Son maintien en détention est l'expression d'un acharnement politique des autorités françaises", a dénoncé Tom Martin, porte-parole du collectif Palestine Vaincra. "