S'exprimant le 10 février au Conseil de sécurité sur les risques terroristes menaçant la paix et la sécurité internationales, Toufik Koudri, a proposé un plan de lutte contre ce qu'il appelle le terrorisme, c'est à dire le djihadisme en Afrique.
Selon le diplomate algérien, la situation de l'Afrique l'exige. "la lutte contre le terrorisme en Afrique, particulièrement, dans la région du Sahel se fait en affrontant des groupes lourdement armés adoptant des stratégies militaires développées, outre les moyens de financement de plus en plus complexes des groupes terroristes /.../ impliquant des méthodes traditionnelles, comme le crime organisé, le trafic de drogues, la migration clandestine, la traite des êtres humains, les enlèvements contre rançon, les nouvelles technologies, ainsi que les innovations financières".
Il demande
* la nécessité de renforcer la coordination entre les États membres, les organisations régionales et les organismes de l'Onu. Donc la fin de l'hégémonie occidentale dans le traitement du problème.
* Le punitif ne suffit pas, les groupes terroristes exploitent le sous-développement, l'instabilité politique, ainsi que la marginalisation. , "il est essentiel que notre réponse associe mesures sécuritaires et initiatives de développement, en se focalisant particulièrement sur la création des opportunités pour toutes les catégories de la société".
* Concernant "l'emploi croissant des technologies avancées par les groupes terroristes, il faut une réponse internationale coordonnée, à même d'empêcher cette exploitation terroriste, tout en assurant le respect de la loi".
Pour la première fois un pays du sud global fait entendre les besoins de l'Afrique autrement qu'en envoyant un corps expéditionnaire pour séparer les combattants.