ce mercredi 29 janvier, le Président du Conseil Départemental de l’Hérault a annoncé que la collectivité s’apprêtait à réduire de 48 % son budget culture et à recentrer ses interventions sur ses compétences obligatoires. Au nom des grandes difficultés budgétaires auxquelles est confronté le Département.
Les communistes de l’Hérault sont bien conscients de la situation extrêmement difficile dans laquelle se trouve le Département au moment de monter son Budget. Le gouvernement et ceux qui l’ont précédé ont une lourde responsabilité. Ils ont multiplié les mesures dans le cadre de la loi NOTRE pour empêcher méthodiquement les Départements de mener à bien leurs compétences obligatoires que sont la cohésion sociale, l’aménagement du territoire et la construction et l’entretien des Collèges. Les compétences partagées entre les collectivités territoriales (la culture, le sport…) sont par voie de conséquence les premières atteintes puisque non obligatoires. Les associations subventionnées qui les font vivre au quotidien sont les premières victimes de ces coupes budgétaires.
D’autant plus que les compétences obligatoires, déléguées et donc conduites au nom de l’État, ne sont pas correctement dotées depuis plusieurs années. En particulier depuis le quinquennat de François Hollande, la baisse des dotations aux collectivités (qui impactent également les Communes et Régions) s’inscrit dans une logique cynique de coupes austéritaires contraintes pour des Départements qui, à l’inverse de l’Etat, ne peuvent s’endetter pour remplir leurs missions.
Le projet de budget que portait Michel Barnier ainsi que les premières annonces du projet budgétaire de François Bayrou prévoient une accélération de ces plans d’austérité sur les finances locales. Ce sont pourtant ces mêmes collectivités locales, communes et départements en tête qui sont les premiers investisseurs sur les territoires, sur l’investissement public ou encore qui ont su efficacement pallier la désorganisation de l’Etat au plus fort de la crise COVID.
Concernant la culture, la politique du Département de l’Hérault est lourde de conséquences. Ce sont plusieurs structures culturelles qui se retrouvent en danger d’existence.
La culture, parent pauvre des politique publiques puisque aucune collectivité n’en a la compétence obligatoire, se retrouve variable d’ajustement des politiques publiques. Aux antipodes de tout ce qui a été construit depuis la Libération sous l’impulsion d’André Malraux pour sortir le milieu de la création et le partage culturel de la main des fonds privés.
Dans une France et particulièrement un Département de l’Hérault où l’extrême-droite gagne sans cesse du terrain dans les urnes et les idées, la bataille culturelle est un enjeu majeur dans laquelle les collectivités de gauche jouent un rôle de garde-fou.
Les communistes héraultais s’élèvent contre ces choix budgétaires et alertent le Département sur les conséquences pour le milieu culturel et dans la bataille politique. Dans le même temps, ils se mobilisent afin que le budget de l’État, actuellement en débat au Parlement garantisse la libre-administration des collectivités territoriales. C’est indispensable pour que soient développées et renforcées les politiques économiques, sociales, culturelles, sportives et éducatives indispensables au vivre ensemble et mieux-vivre dans l’Hérault.
La Fédération de l’Hérault du PCF
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