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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 09:40

L'avalanche des mauvaises, dont l'écroulement du glacier du Groenland, en cache une bonne. D'après la revue Nature climate change qui fait référence, accentuer les différentiels d'investissement  entre les technologies bas carbone et les énergies fossiles  (de l'ordre de 1,6% ce qui n'a rien d'impossible)  suffirait pour diminuer de 50 % les émissions de gaz à effets de serre d'ici à 2030.   Le capitalisme du pétrodollar en a -t-il  la capacité ?   Il faudra l'y aider !

 

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 06:43

Ne perdons pas de vue, dans le vacarme médiatique, que Netanyahu  jusqu’à présent, ne s'appuyait que sur les Etats-Unis. L'annexion programmée  de Jérusalem est et du Jourdain en est le dernier exemple. Des dates étaient même annoncées, non respectées. 

Car une chose s'est produite :  l'OLP a mis fin à la tentation  imbécile de l'Autorité d'arracher des miettes  grâce aux Etats-Unis et à des négociations-capitulations, le financement du pseudo état palestinien étant assuré par l'Arabie saoudite.

   La Palestine n'est plus isolée , profitant du rapport de forces sur le terrain et de l'appui naissant de l'Iran, de la Russie,  de l'Irak et du début de revirement de la Jordanie.  Le problème des réfugiés commence à peser. Le Hamas qui continue sa stratégie de confrontation entre le pot de terre et le pot de fer avec l'argenr de l'Arabie saoudite est le dernier espoir d'Israël de pouvoir martyriser Gaza dans l'indifférence générale.

  C'est ce qui explique le nouveau discours d'Israël.  Le premier ministre ne met plus en avant les droits du peuple juif  mais le supposé "droit de véto" de la Palestine sur la paix avec les arabes.   Il négocie avec les monarchies du pétrodollar avec un premier succès, les Emirats  Arabes Unis "Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai échangé avec des dirigeants arabes, parfois ouvertement, comme pendant ma visite à Oman, bien que nous n’ayons pas de relations diplomatiques. Et je peux dire que ce n’est pas la seule entrevue que j’ai eue dans la région" , a-t-il déclaré dimanche 16 août à l’antenne de Fox News.

  Cette apparente situation offensive cache de formidables reculs.

     -  Alors que depuis sa naissance l'état Hébreu se moquait comme une guigne de la ligue Arabe, agissant unilatéralement , il est question désormais " d' échanges de technologies, échange de telles choses qu’un vaccin contre le coronavirus...Les pays arabes  ont leurs propres intérêts dans l’établissement de la paix avec Israël."La signature de plusieurs accords notamment dans le domaine des investissements, du tourisme, des liaisons aériennes directes est prévue au cours des semaines à venir avec les EAU.

    - mais ces belles promesses , il ne le cache pas, supposent l'acceptation  de l'annexion du Jourdain, ce que les peuples accepteront moins facilement que leurs dirigeants.

  Donc l'annexion du Jourdain n'est plus basée  sur l'acceptation du grand frère  mais sur celle des pétrodollars. Le blog ne peut préjuger des résultats bien entendu. Mais une chose est CERTAINE. Israël n'a plus la capacité de décider seule  au Moyen  Orient.  C'est une tentative désespérée dans la mesure où c'est avouer le nouveau rapport de forces.

 Il va falloir se résigner à libérer Barghouti !

 HA

 

 


 
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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 11:15
La vérité sur l'hôpital public.

Cette courbe montre  comment  de 2002 à 2016 l’hôpital puise dans  ses recettes  pour investir. Plus la courbe est haute, plus c'est le signe que l'hôpital peut investir. Il n'est pas nécessaire d'avoir fait des études d'économie pour constater  le basculement  de 2008. A partir de cette date l'investissement baisse non par choix mais parce que les ressources se tarissent, La lente agonie de l'hôpital commence. Et les personnels n'y sont pour rien.

    Quel monstre technocratique est à l'origine de cette évolution?

Vous allez avoir une surprise : c'est Bérégovoy socialiste libéral qui  lance la machine infernale, préparée dans l'éducation nationale.    Ce qu'en langage politiquement correct on appelle une réforme  fait en sorte que  la dotation globale de fonctionnement  remplace la subvention  en fonction  du nombre et de la durée des hospitalisations. L'hôpital reçoit une somme forfaitaire  avec laquelle il doit se débrouiller : le prix de journée fluctue au gré des budgets et le nombre supputé de journées aussi. Ces calculs savants n'incluent ni le vieillissement ni les coûts de la technologie médicale ni l'évolution des dépenses de personnels, par exemple les heures sup.

 C'est la lente asphyxie qui commence. Les luttes freinent l'évolution.

Puis en 1990 sous Rocard, autre homme de gauche qui mène une politique de droite, s'opère un nouveau tournant qui s'achève avec le plan hôpital de 2007 avec Fillon de droite. : la tarification à l'activité. qui ouvre l'hôpital aux joies de la dette. C'est l'entrée des banques et des emprunts. Lisez économie et politique  pour avoir le mécanisme en détail.

    Donc le COVID n'est en rien une cause des difficultés, il est le révélateur de choix politiques catastrophiques.

  Tiré d'économie et Politique  juin 2020

   

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 08:49

Le mécontentement provoqué par la crise a d'abord été interprété par Loukachenko comme provoqué par la Russie, une façon dévacuer ses responsabilités. Les jours passant et les informations aussi , son relatif enthousiasme pour l'occident s'étiole et il appelle Poutine à l'aide.  Ce dernier n'a pas besoin d'être un génie. L'intelligente stratégie occidentale  pousse vers lui tous ceux avec qui  il aurait pu avoir du mal  à s'allier.

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 08:42

Le Président américain va "jeter un œil" sur une possible grâce d'Edward Snowden, ex-consultant pour l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), a-t-il fait savoir lors d'une conférence de presse dans le New Jersey. Avant l'élection en 2016, Donald Trump l'avait considéré comme un «traître total» et avait promis de «le traiter durement» en cas d'accession au pouvoir.  l'élection de 2020 étant moins favorable, cherche -t-il à déborder de son électorat archaïque?

 Etrangement, l'Angleterre est plus trumpiste que Trump. Devra-t-elle manger son chapeau et libérer  Snowden? Ce serait doublement jubilatoire

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 08:34

Fréderic Lordon (siteblog.mondediplo.net) lance un débat remue-méninges.  Il rappelle ce que vous avons tendance à oublier, le but  de la politique est de vivre bien, du moins pour nous.. Il rappelle aussi que  L'hégémonie du capitalisme rentier   a donné un accompagnement  à l'idée communiste : appartements collectifs, alimentation patates et saucisson, voitures grises, moulins à café gris, vêtements gris, murs gris, villes grises. Il a suffi d'isoler une partie  de la réalité de l'URSS   et d'en faire la totalité.  Avec souvent notre complicité involontaire car nous n'avons pas fait notre deuil de ce communisme-là, en gros la répartition la plus égalitaire possible de la pénurie.

Le blog est totalement en accord  avec lui lorsqu'il dit  " Le communisme perdra la bataille de l'imaginaire, et puis la bataille politique, s’il s’enferme dans l’austérité des intellectuels critiques et leur désintérêt ostentatoire, quand ça n’est pas leur mépris, pour les objets, pour la vie sensible, à commencer par la vie domestique. « Pensons surtout à développer nos intellects », « soyons de purs esprits », « les objets nous sont indifférents », « nous sommes bien au-dessus des contingences matérielles », « ces choses n’ont aucune importance ».

Le capitalisme de  la séduction  avec beaucoup d'intelligence a fait main basse sur la couleur, la lumière, l'épanouissement. Les berlinois de l'est se précipitant devant les vitrines de l'ouest en sont le symbole parfait. Le danger qu'il dénonce n'est donc pas imaginaire et la reconquête est  nécessaire.

Là où le blog ne suit plus  c'est sur le désir de marchandise qui serait la réponse du capitalisme  qu'il qualifie d'escroquerie.  Dans la France de 2020 si c'est d'elle que nous parlons et non d'une France à la veille de l'avènement du communisme, les couches populaires ne souffrent pas ou peu  du désir de marchandise exacerbé par le capitalisme mais  de l'impossibilité d'accéder à une consommation digne de ce nom: la consommation  n'est pas choisie mais subie, tout un marché parallèle de puces et de marchés sauvages y pourvoit difficilement. Pour certains c'est  la délinquance. On a du mal  à intégrer  cette réalité dans les propositions de Lordon.

  Encore plus grave de notre point de vue , si les produits proposés sont moins nombreux, si l'agriculture produit  du meilleur et en moindre qualité on se rapprochera du modèle d''austérité que Lordon critique par ailleurs. C'est actuellement le problème de Cuba.. Quelles sont en effet ses propositions ?

  • les individus veulent faire des choses,  peindre, grapher, écrire,  construire,  créer, mais cette fois pour de vrai, c’est-à-dire hors de la valeur d’échange, hors des commandements du capital.. ils désirent le   faire bien , y compris dans le système capitaliste (hormis l'enrôlement violent)., Pour certaines choses, les faire bien, c’est ipso facto les faire belles. Voilà le commencement du luxe.
  • Le nombre des objets dont nous vivrons entourés, leurs taux de renouvellement, baisseront , on les gardera plus longtemps. La proposition privée est d’une importance cruciale. Les producteurs associés souverains donneront leur meilleur : parce qu’ils feront ce qu’ils aiment faire. Sous cette forme communiste, l’initiative privée nous proposera des bons produits alimentaires, des beaux meubles, des beaux parfums, des beaux vêtements, bref des beaux objets, c’est-à-dire des choses qui font la vie esthétique. Le design ne sera plus la captation par le capitalisme de l’esthétique, comme il l’est aujourd’hui .
  • Les paysans produiront mieux  et moins mais leur nombre augmentera parce que le métier attirera.

Le prix des choses n'est pas abordé dans l'article. C'est le salaire à vie de Bernard Friot  qui pourvoiera à tout. Comme nous sommes de fervents partisans de cette notion la façon dont on le financera nous paraît la question fondamentale. Baisser les prix d'objets de grande qualité par des subventions d'état ? Tous les systèmes basés sur ce principe sont d'une grande fragilité. Ou construire une économie de haut niveau technologique  qui met des objets de qualité à portée de tous sans vendre au dessous du prix de revient?

Et le "communisme"  de Cuba est gai, coloré, musical, tout le monde le reconnaît.  En France cela ne le rend pas plus attractif.

Il va donc  falloir débattre en intégrant les propositions vivifiantes  de Lordon  mais en demandant l'avis de tous, y compris les actuels invisibles, les deux pieds dans la réalité.

Henri Ausseil

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15 août 2020 6 15 /08 /août /2020 08:34

Son président fait partie du gouvernement d'union des gauches, mais  son mouvement ne s'inscrit pas  dans le consensus possible avec la droite.. Toujours est-il que comme en France avec Mélenchon, mais aussi au Brésil, au Venezuela, en Bolivie et ailleurs une certaine justice  trouve à redire dans ses comptes, pas la vraie justice assise  mais des représentants du parquet. La criminalisation  ciblée est à l’œuvre, mais la ficelle est trop grosse.

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15 août 2020 6 15 /08 /août /2020 07:52

Les  Premières Cabanes sont très particulières.  Proches de Palavas, on n'y accède en auto que par Lattes.  Leurs maisons (les fondations) sont plus anciennes que celles de  Palavas, refuge autrefois de pêcheurs d'étang. Elles ont le malheur de longer un méandre du Lez. Les méandres ont une  particularité hydraulique : lorsque le débit est fort, il s'attaque à la rive concave qu'il creuse  et dépose  sur la rive convexe.

   Sur cette rive concave plusieurs maisons voient à chaque crue  le Lez se rapprocher un peu plus et même de plus en plus vite.   Leurs propriétaires  luttent désespérément avec les moyens du bord  dans un combat perdu d'avance.

 L'ASPRI propose une solution , donnée par  un expert:  des palplanches profondément enfoncés , avec une orientation calculée pour ne pas rejeter le danger en face, avec à l'arrière une assise de béton en soutien. La réponse du département  fut : les habitants  vont devoir déménager, on ne peut rien contre la nature.  Le SYBLE avait proposé un renforcement mais les technocrates parisiens  l'avaient enlevé du  PAPI   (plan qui détermine les dépenses) . Trop cher. En même temps , l'écologie  à la mode a conduit les pouvoirs publics à "végétaliser les rives".  Les habitants se sont sentis insultés car ils n'ont pas attendu  le SYBLE pour végétaliser le secteur concerné, en pure perte.  Le combat de la racine et de l'eau est perdu d'avance.

  Le SYBLE vient d’entrouvrir une porte.  La végétalisation n'est pas destinée à empêcher l'érosion de la berge. Il s'agit d'un malentendu. Et des travaux avec palplanches (ce que demandent l'ASPRI et les habitants)  sont prévus. Il n'est plus question de repli, faux nez du renoncement.

  le blog ne peut que s'en féliciter.

Nota  pour ceux qui suivent d'un peu loin  : le SYBLE est le syndicat des communes du bassin versant du Lez et son président le maire de Lattes. Quoique hors de la Métropole Palavas en fait partie, par une de ces hésitations révélatrices que nous avions évoquées ailleurs  de la géographie administrative.

   

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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 08:28

Les innovations langagières dans le vocabulaire politique dominant sont rarement anodines. Deux nouveautés lexicales sont apparues récemment avec la promotion de deux termes : séparatisme et ensauvagement.

 Ces termes ont en commun de signaler des pseudo-dangers contre lesquels il faudrait lutter sous peine de voir disparaître les fondements mêmes de la vie sociales, les « valeurs de la République », la sécurité des citoyens, etc. Ils expriment également l’affirmation d’une aggravation de la situation de danger rendant obsolète et/ou insuffisant le vocabulaire ancien. Une telle aggravation rendrait nécessaire une politique ferme de défense et de ripost

Ce discours avait  disparu du débat politique depuis de nombreuses décennies, sauf  contre  les indépendantistes et les communistes"qui sont à l'est". 

Le séparatisme

 Emmanuel Macron  recycle ce vocable , en février 2020, le président appelle à un plan de lutte contre le " séparatisme islamiste "  lors d’un déplacement à Mulhouse.   Lors de son allocution à Mulhouse Emmanuel Macron décrit la menace à laquelle le plan et la loi contre les séparatismes sont censés répondre. Le ton du discours est à la dramatisation. La méthode classique de la généralisation de faits divers minoritaires est au rendez-vous. Un problème social est inventé et posé comme une réalité significative avérée dont l’ampleur justifierait un plan et une loi spécifique : 

"Dans la République, on ne peut pas accepter qu’on refuse de serrer la main à une femme parce qu’elle est femme ; dans la République, on ne peut pas accepter que quelqu’un refuse d’être soigné ou éduqué par quelqu’un ; dans la République, on ne peut pas accepter la déscolarisation ; dans la République, on ne peut pas exiger des certificats de virginité pour se marier ; dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République, c’est aussi simple que ça".

Ces faits minoritaires existent bien sûr et ont toujours existé. Le choix de les construire comme problème social significatif et de les inscrire comme priorité de l’agenda politique contribue une nouvelle fois à présenter une partie de la communauté nationale comme problème et comme danger. L’économie générale du discours du président comme les exemples qu’il cite soulignent que ce qui est aujourd’hui dénoncé comme « séparatisme » correspond à ce qui était désigné comme « communautarisme » jusqu’alors..

la dimension territoriale  est véhiculée par le terme « séparatisme ». En témoigne l’association permanente du « séparatisme » aux quartiers populaires dans les discours du président et de son premier ministre. Nous sommes dans la droite ligne des discours sur les « territoires perdus de la République » nécessitant une reconquête militaire. Dans un contexte où la pandémie du Covid a mis en évidence l’ampleur de la paupérisation qui touche ces territoires et les colères sociales qu’elle suscite, le discours sur le séparatisme prépare l’opinion à une répression brutale des révoltes sociales possibles dans ces quartiers populaires. Dans le même temps où l’Etat détruit systématiquement les services publics et plus largement toutes les politiques de redistribution, il se renforce dans le domaine des politiques sécuritaires. Le moins d’Etat social exige un plus d’Etat autoritaire.

 Hier avec le concept de laïcité et aujourd’hui avec celui de République, une notion est postulée comme univoque et absolue. Toute discussion à son propos est avancée comme constituant une remise en cause des conquis démocratiques, des droits fondamentaux, des libertés constitutionnelles, etc

L’ensauvagement

Dans son discours de Mulhouse de février 2020 Emmanuel Macron articule la lutte contre le séparatisme au concept de « civilité ».C’est la manière d’être citoyen les uns avec les autres et donc, c’est la manière, en tant que citoyen, de respecter pleinement les règles de la République. Et là-dessus, nous ne devons avoir aucune complaisance. Dans la République, la femme est l’égale de l’homme et toutes les lois sont respectées.  On ne peut accepter au nom d’une religion quelle qu’elle soit, qu’on vienne enfreindre ces  lois.

Les termes de civilité et d’incivilité se sont banalisés dans le vocabulaire politique contemporain. Cette banalisation n’est pas neutre et ne peut pas être découplée du contexte théorique et idéologique global. Celui-ci se caractérise par un retour en force du culturalisme, en particulier sous la forme de la théorie du « choc des civilisations ». Le propre de l’approche culturaliste est d’expliquer les faits sociaux, économiques et politiques par des facteurs culturels. Ce n’est donc pas un hasard, ni une surprise que le culturalisme contemporain redécouvre un champ lexical dominant d’une autre séquence historique, la colonisation. Dans celle-ci également le besoin de masquer et/ou de justifier les inégalités et les dominations a conduit à une surproduction idéologique culturaliste.

Loin de se limiter à un projet de restaurer des règles de politesse et de respect mutuel, le retour du terme civilité dans le débat politique contemporain révèle le réinvestissement par les dominants d’une vision d’un ordre social inégalitaire à imposer par la force. La soumission ne se déroulant plus suffisamment par l’adhésion à l’ordre dominant, l’idée de la contraindre par la force est promue. L’historien Gilles Manceron rappelle pertinemment que les conquêtes coloniales se sont également justifiées par ce couple barbarie/civilisation.

L’utilisation du terme « sauvageon » par deux ministres de l’Intérieur [Chevènement en 1998 et Bernard Cazeneuve en 2016] témoigne que l’idée d’un processus d’ensauvagement en cours dans les quartiers populaires est loin d’être l’apanage de l’extrême-droite. Qu’est en effet le sauvageon, si ce n’est le résultat du processus d’ensauvagement. Hier avec le terme sauvageons et aujourd’hui avec celui d’ensauvagement [et donc d’ensauvagés] ce qui est désigné ce ne sont pas des actes mais des personnes et des groupes qui sont ainsi expulsés en dehors du « Nous » légitime et peuvent dès lors être l’objet de traitements d’exception [c’est-à-dire de l’application pour une partie des citoyens de règles et de pratiques prohibées pour les autres].

 Les termes  sauvageon, ensauvagement, racaille, barbare, etc., sont une préparation de l’opinion publique, à l’interne de l’hexagone comme sur le plan de la politique étrangère,  à l’utilisation de pratiques, de techniques, de traitements, de violences « légitimes », de contraintes, de contrôles, etc., pour certains définis par leur « sauvagerie » ou par les territoires où dominerait celle-ci,  et pas pour d’autres. Ils participent d’un processus de fascisation déjà en œuvre depuis plusieurs décennies mais qui s’accélère dans la séquence historique actuelle. Sans être devin, il faut donc s’attendre à une nouvelle aggravation des politiques sécuritaires. Le déni officiel persistant des violences policières systémiques [en dépit d’une mobilisation inédite depuis plusieurs décennies] s’inscrit dans ce contexte. De la dénonciation d’un pseudo danger communautariste masquant le réel communautarisme de classe, à l’appel à la lutte contre le séparatisme, ce qui se dévoile n’est rien d’autre que l’ensauvagement d’une société capitaliste comme réponse aux colères sociales et aux exigences d’égalité.  

Extraits d'un texte de  Bouamamas  publié sur son site auquel nous vous invitons à vous reporter.

Note du blog  le texte original est tyrès long nous l'avons fortement réduit mais il reste anormalement long pour notre format  vu son importance, le réduire encore aurait été l'appauvrir.

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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 07:24

Israël et les Émirats arabes unis ont signé sous l'égide des États-Unis un "accord de paix historique" , a claironné  Donald Trump .  Selon son haut conseiller Jared Kushner, il y a de bonnes chances pour "un autre pays" de conclure un accord de paix avec Israël dans les jours à venir. L'Arabie saoudite?

En gros, derrière un cosmétique gel des annexions elles sont entérinées et Macron s'en félicite , ne voyant que le gel provisoire et pas le fait qu'elles sont entérinées. Les officiels Palestiniens , heureusement, ont refusé catégoriquement la mort de la Palestine

 Le blog , lui, porte un jugement nuancé.  Non sur le plan d'annexion qui est une ignominie mais sur l'accord  Israël-USA- Emirats. Il ne faut pas perdre de vue  que l'annexion du Jourdain devrait être  réalisée depuis janvier et qu'elle ne l'est  toujours pas. Les USA peuvent acheter des soutiens, ils en ont les moyens. Mais l'annexion est gelée.  C'est le signe d'un nouveau rapport de forces que les occidentaux cherchent à dissimuler. Le domestique Macron comme les autres. Israël ne s'est pas gêné dans le passé, pourquoi tant de gants aujourd'hui ?

 Si l'autorité palestinienne refuse toute négociation-capitulation, à terme, c'est elle qui  parviendra à fonder la  Palestine. Le signe en sera la libération de Barghouti.

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