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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 07:52

Les augures de plus en plus nombreux l'annoncent , mais pour de mauvaises raisons : le climat, les troubles sociaux, les guerres.

   Comme l'accumulation gigantesque des profits  est à l'origine  de l'accélération du réchauffement, des troubles sociaux et des guerres pour le pétrole, il y a lieu d'être réservé sur ces explications.

   Le blog tire du marxisme une autre explication.

 Le profit , c'est à dire le rapport profit / investissement  baisse selon la loi de la baisse de la valeur produite, avec le progrès technique, cela est  vrai  pour tout le monde.  Il faut de plus en plus investir pour produire des richesses.

  Mais le capitalisme financier nie cette loi. Il AUGMENTE son profit  au moment où il devrait (légèrement ) diminuer. Aux dépens de l'état et des vrais producteurs de cette richesse. C'est ce que Marx appelle la fétichisation  :  pour le capitaliste et ses valets  le vrai producteur c'est le dollar ou l'euro.

    Comme le travail réel produit en fait de moins en moins de richesse il faut bien pour alimenter les bourses inventer de la monnaie, la titrisation, le bitcoin,  le crédit illimité par les banques centrales, la taxe carbone, et mille autres inventions qui fabriquent une bulle et des profits à 14 %.

  Forcément toute bulle crève puis se reforme jusqu'à crever de nouveau , avec des vainqueurs et des vaincus.  Ce n'est  pas la crise financière qui enfantera le monde nouveau mais notre capacité à changer les règles.

 Henri Ausseil

NB  : pour une analyse plus complète mais longue, le blog est à votre disposition. Il suffit en commentaires (qui ne sera pas lisible) de donner votre adresse mail.

 

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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 06:32

Les nouvelles nous inspirent des sentiments divers :

     Trump le pirate bloque le ravitaillement en pétrole vénézuélien et crée une pénurie de carburant qui paralyse l'Ile. Cela devrait s'améliorer fin septembre, sans garantie.

     Les pénuries alimentaires (poulet, farine, huile) nous interpellent d'une autre façon. Elles témoignent d'une carence de l'agriculture cubaine, cette fois interne. Cela contient une leçon pour nous. Cette agriculture est hautement écologique mais ne produit pas suffisamment. 

   D'autres pénuries sont plus surprenantes , le savon et la lessive. Le pays dispose pourtant de matières premières pour les fabriquer  mais ne le fait pas encore.

   La pénurie de cigarettes vient  de la fermeture provisoire  de la principale usine "pour cause d'entretien".  Cette désinvolture (qu'aucun pays capitaliste  mû par le profit ne se permettrait)  est le résultat de mauvaises habitudes de fonctionnement.   Et cela n'améliorera pas la santé des cubains mais les revenus de la contrebande.

   Il résulte de tout cela des queues interminables paralysantes  et la débrouillardise cubaine s'épanouit.

Quelles leçons tirer de tous ces faits : manifestement le  passage d'un fonctionnement "soviétique" à un modèle "chinois" se fait avec lenteur  et Trump en profite. Cuba a toutes les armes pour surmonter  ces difficultés , le gouvernement ne les cache pas , promet de trouver les solutions et les trouvera.  Si l'on veut partager correctement  la valeur du travail il faut d'abord la  produire.

  Henri Ausseil

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27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 06:48

Les années 50-70 marquent le sommet de la suprématie américaine, l'URSS se ruinant  à les équilibrer et n'y parvenant pas.

 * le Plan Marshall lie les amis et anciens ennemis occidentaux en leur permettant de rétablir leur économie pour le plus grand profit des USA. L'OTAN en est la conséquence politique.

 * Le dollar en 1947 devient la monnaie mondiale indispensable pour presque tous les échanges.

  *  La suprématie  industrielle des Etats Unis est écrasante, ainsi que leur avance technologique.

 * Le siège des Nations Unies est tout naturellement à New York et le  fonctionnement de l'institution permet à  4 pays de bloquer non d'influencer positivement  et aux autres de s'incliner.

   Après Reagan et le profit à deux chiffres  qui fait des USA une gigantesque puissance financière  que constatons nous en 2019 ?

  * Les USA  ne laissent plus aux autres que les inconvénients, et le plan Marshall est terminé, ce qui réduit le champ des obligés.

  *   La suprématie du dollar est plus que contestée et sa fin se profile.

  *  L'industrie américaine a émigré en Chine et la suprématie technologique aussi.

   *    A l'ONU  les USA sont de plus en plus isolés , et parfois seuls avec Israël  sur certains dossiers. Et l'ONU est impuissante désormais. Le temps de la guerre de Corée est à des années lumière.

 Et voilà que le symbole est ébranlé.   Poutine profite de la stupidité de Trump qui met des entraves à l'arrivée de certains diplomates   contrairement au principe même de la diplomatie. Le siège de l'ONU n'est plus à tout le monde mais aux Américains. La Russie demande donc son déménagement en un lieu neutre.  

   Cette demande est symbolique, bien entendu. Mais elle annonce les temps nouveaux.  Les  dirigeants des USA, pour sauver le profit  des capitalistes, ont détruit la toute puissance de leur pays, malgré l'Himalaya de la capitalisation boursière, triomphe de ce que Marx appelle la fétichisation.

  Ce n'est pas l'argent qui crée la valeur mais le travail productif. L'oublier, c'est sombrer.

    HA

 

 

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 08:32

Héritage pour tous, forte imposition des plus hauts revenus et du patrimoine, cogestion en entreprise : dans son nouvel opus, «Capital et idéologie», qui sort ce jeudi, l’économiste français le plus connu à l’international depuis son «Capital au XXIe siècle» s’attaque au dogme de la propriété pour inverser la courbe explosive des inégalités.  

Thomas Piketty Capital et idéologie Seuil, 1 248 pp., 25 €.

 Un très long article impossible à résumer est accessible  dans 100 paroles, le blog vous le recommande.. Piketty est à la fête de l'Huma .

   La fin de hégémonie de l'argent se prépare, comme Diderot ou Voltaire annonçaient la fin  du féodalisme. Il n'est pas la bible à laquelle se référer mais l'annonce de temps nouveaux.

 

 

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 07:23

Les élections municipales russes ont provoqué un étrange phénomène en France.  Le seul fait qu'un certain nombre d'arrondissements de Moscou soient conquis par l'opposition (avec un faible nombre de votants) a entraîné la multiplication des gros titres : grave échec pour Poutine. On est bien obligé de ressentir la joie des rédactions de la presse bian pesante. Enfin une bonne nouvelle.

 Fidèle à sa tradition    (ne pas choisir à la place des peuples ce qui est bon pour eux,en Irak , en Syrie, en Russie ou en Libye)   le blog s'interroge : pourquoi tant de haine ?

   Ce que fait Poutine est en réalité peu différent de ce que fait la France

     * la Russie est un pays capitaliste.  La guerre froide est donc incongrue.

     *  Ce qu'a fait Poutine en Crimée, la France l'a fait au Kosovo ou  à Mayotte.

     * La Russie vend son gaz à la France depuis longtemps à la satisfaction des deux parties.

     *  A l'exception des présidentielles les élections ne mobilisent pas les Russes mais on ne peut passer sous silence les 50 % d'abstentions françaises et le blocage des institutions en occident.

    *  Les services secrets russes sont peu démocratiques  mais la surveillance du peuple français n'est pas moins efficace.

Alors que se passe-t-il ?   A titre d'hypothèse, soumise aux lecteurs et lectrices qui en penseront ce qu'ils voudront   nous comparerons Poutine à De Gaulle. A tort ou à raison ni l'un ni l'autre n'ont remis en cause le capitalisme mais ils ont rêvé et rêvent  d'un capitalisme national. La haine tenace des USA  et d'Israël envers De Gaulle est dans toutes les mémoires.     Le capitalisme financier internationalisé a horreur des frontières.  La Chine et la Russie, contrairement à tous les autres états de la planète, ont la capacité de ne pas plier devant les oukases économiques.

   Si nous devons un jour commencer à dépasser le capitalisme à son stade stade actuel, cette leçon pourrait être précieuse.

   Henri Ausseil

 

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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 07:12

Comme on vit plus vieux  il n’y aurait plus suffisamment d’argent pour payer les retraites. Macron ne fait que reprendre quasi mot pour mot le slogan  de tous les gouvernements qui l'ont précédé   et … les désirs  du  MEDEF à travers l’Union Européenne du Capital au nom des critères de convergence de Maastricht.   L'AGE DE DEPART SERAIT FONDAMENTAL.Examinons les faits.

LE VIEILLISSEMENT EST INCONTESTABLE

Mais le  raisonnement, qui apparait logique et simple est faux et simpliste . La base du raisonnement, “on vit plus vieux maintenant qu’en 1950, donc on doit travailler plus longtemps qu’en 1950 avant d’accéder à la retraite” repose sur le principe suivant : du fait du vieillissement de la population, si on ne recule pas l’âge de départ à la retraite, les actifs deviendraient trop peu nombreux pour réussir à financer les retraites.

  • L’évolution  favorable de l' espérance de vie à la naissance ne doit pas faire oublier que l’espérance de vie en bonne santé, elle, stagne et demeure inférieure à 65 ans. Comment peut- on souhaiter faire travailler des personnes au-delà de 65 ans alors qu’elles auront des problèmes de santé ?
  • hier 10 actifs devaient financer par leur travail 2.7 retraités (personnes de plus de 60 ans) et 3.8 enfants et étudiants. Aujourd’hui 10 actifs doivent financer 5.2 retraités si l’âge de la retraite était à 60 ans Soit une augmentation de 132 %  si on isole les retraités.
  • En réalité hier 10 actifs devaient financer par leur travail 3.6 retraités (personnes de plus de 60 ans) et 5 enfants de moins de 14 ans. Aujourd’hui 10 actifs doivent financer 5.9 retraités    soit le double si l’âge de la retraite était à 60 ans et 5.4 jeunes de moins de 19 ans. Mais en ajoutant les jeunes  10 actifs financent 11.3 non actifs en 2019 contre 10 actifs finançant  8,6  non actifs  en 1950.   

L'ELEVATION DE LA DUREE DE LA SCOLARITE

   Une autre donnée  bouleverse toutefois la donne : les emplois dans presque  tous les domaines exigent une formation théorique préalable de plus en plus élevée et en tout cas beaucoup plus élevée qu'en 1950.  Ce n'est pas à 16 ans ou 18 mais entre 23 et 25 ans qu'un jeune occupe son premier emploi et parfois plus tard. A 60 ans cela donnera 35 ans d'activité  en moyenne , insuffisants pour une retraite complète   aux normes imposées actuellement .    

 

LE VRAI ENJEU EST DONC LE PARTAGE DE LA RICHESSE PRODUITE

Si l'on prenait en compte la productivité du travail, en forte hausse (un actif produit beaucoup plus en 1 heure de travail qu'en 1950)   et la progression de la richesse produite (PNB)  la propagande de Macron s'effondre. Le problème du financement des retraites n’est pas un problème de proportion de la population ayant plus de 60 ans. La problématique est plutôt la suivante : produit-on suffisamment de richesses pour payer des salaires suffisants permettant à chaque travailleur de percevoir un salaire différé à partir de 60 ans et jusqu’à la fin de ses jours ?

Mesurée par le PIB* (produit interieur brut)   qui ne tient pas compte de la fraude et de l'évasion fiscale , la richesse de  la France n’a cessé d’augmenter, pour atteindre 2353 milliards d’euros en 2018. De 6715€ par habitant en 1950, la richesse produite est désormais de 31740€ par habitant en 2018 ! Une augmentation de 373%.

Récapitulons les chiffres. Le nombre d’inactifs pour un actif a augmenté de 76% entre 1950 et 2019, mais la richesse produite par les actifs a elle augmenté de 373%.

C’est ce qui explique pourquoi depuis 1960, nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pensions de retraites. En effet, la richesse produite double environ tous  les 40 ans.

Mais alors vous vous demanderez pourquoi y a-t-il un déficit dans les caisses de retraites ?

  • Le premier problème est celui du chômage. Car la différence d’avec “avant”, c’est bien le chômage qui atteint en 2019 toujours un niveau record de 6,5 millions de chômeurs. Or, par définition, les chômeurs non indemnisés n’entrent pas dans l’assiette de collecte des cotisations retraites. L’urgence pour assurer le bon équilibre du système de retraite par répartition c’est donc bien de faire baisser le chômage. Or, c’est exactement l’inverse que produit un recul de l’âge de départ à la retraite, que ce soit par introduction d’un age pivot, l’augmentation du nombre de trimestres travaillés ou du montant cumulé des cotisations. En effet, obliger les plus de 60 ans à se tuer au travail c’est fermer la porte aux jeunes de moins de 25 ans dont aujourd’hui plus d’un sur quatre est au chômage !
  • Le second problème c’est celui de la cotisation sociale. Il faut ici rappeler une évidence trop souvent oubliée. La cotisation sociale n’est pas un impôt. C’est du salaire. Certes du salaire qui ne tombe directement dans le compte en banque du travailleur, mais un salaire mutualisé et différé touché par l’ensemble des travailleurs à travers les prestations sociales de la sécurité sociale : les allocations familiales, les remboursements sécu, la pension de retraites par exemple. Or, l’augmentation considérable de la richesse produite par les travailleurs, que traduit l’augmentation considérable du PIB, ne s’est pas traduite par une augmentation de la part patronale des cotisations sociales. Ce qui signifie que c’est le patron qui empoche la majeure partie de l’accroissement des richesses produites par chaque salariés. Il suffit d’observer la croissance continue des dividendes et la stagnation, voire la baisse de salaires pour s’en convaincre. Sans compter que depuis des années les gouvernements successifs ne cessent de produire des “allègements” de cotisations sociales (patronales), créant directement un trou dans les caisses de la sécu, c’est-à-dire faisant les poches des travailleurs, pour remplir les coffres des patrons. Et ce sont ces mêmes patrons qui prennent ensuite prétexte du trou de la Sécu qu’ils creusent avec application. Cyniques, ils en prennent argument pour réduire les niveaux des pensions de retraites, en reculer l’âge, réduire les remboursements sécu etc...

Conclusion, de l’argent pour les retraites, il y en a, et c’est celui des travailleurs !

    Henri AUSSEIL (s'est aidé de l'article dans 100 paroles  de Jean BAPTISTE   en y ajoutant la durée de la scolarité)

 

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 10:15

L'affaire Conforama (1900 salariés sur le tapis, sans la moindre illégalité) est l'occasion de rappeler  des évidences.

   Avant 1789 la France était un état de droit, en ce sens  que la justice obéissait (sauf l'exception des lettres de cachet) à des règles  Comme les privilèges de la naisssance  structuraient la société les lois entérinaient les privilèges. Le noble n'obéissait pas aux mêmes lois que le roturier. Ceux qui ont voulu modifier cet état de choses sans remettre en cause le privilège ont tous échoué.

  La Révolution au prix d'un changement profond a établi l'égalité civile , le même droit pour tous et ce fut un énorme pas en avant. Mais elle a été faite par la bourgeoisie et le droit qui en est issu l'entérine. Le privilège de la fortune a remplacé le privilège de la naissance.

  2019 annonce des temps nouveaux, avec justement la revendication d'une égalité s"étendant au civil, à l'économique, au social. C'est ce que l'on résume par l'humain d"abord.  Etre propriétaire d'une entreprise  ne devrait  plus  donner tous les droits. L'hégémonie ancienne continue de  le permettre, l'empire sur les esprits étant puissant. Mais les gilets jaunes et beaucoup d'autres nouveautés   vont en sens inverse.

  Ne sous estimons pas les résistances : un rassemblement étriqué donnera un dépassement étriqué c'est à dire pas de dépassement mais une adaptation à un ordre resté injuste.  Si tout le monde à gauche le comprend nous avancerons.

  HA

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30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 06:21

Marie France Hirigoyen expose dans l'Humanité du 29 août une théorie qui mérite réflexion et qui touche à l'hégémonie.  Pour la psychiatre  l'individualisme de nos sociétés  rend les gens plus manipulables  par le biais du narcissisme. Le narcissisme n'est pas une pathologie mais une étape dans la construction de l'identité. C'est le stade de "sa majesté le bébé" qui découvrira plus tard le monde extérieur et ses frustrations. Le narcissisme moderne serait donc un retour au narcissisme du   jeune enfant  qui voit tout à travers soi. Ce très long article ne saurait être résumé et nous conseillons fortement sa lecture  ou celle du livre "Les narcisses" (la découverte 2019).

 Pour démonter le mécanisme de l'hégémonie et s'efforcer de comprendre comment les  idéesdu dominant peuvent pénétrer dans la tête du dominé , cette vision est novatrice.

    Ce que le blog aime beaucoup moins c'est la tentation d'en faire "l'explication" de la politique en psychanalysant Poutine ou  Trump et en avalisant un virage à droite des sociétés sous l'influence de l'individualisme.

    Selon nous c'est prendre l'effet pour la cause et accorder à l'individu un rôle déterminant dans le processus.

   Une explication est nécessaire. Sartre déjà dans xun autre contexte  considérait que   la liberté s'impose à l'individu dans toutes les situations. L'homme est libre dans le cachot si son esprit est libre.  Sarah Bakewell  observe Simone de Beauvoir et Sartre  et constate que leur conception de la liberté  a influencé leur comportement amoureux, leurs pratiques sexuelles, ouvrant la voie à une pratique, déviante à l'époque, d'union libre. Ce qui nous arrive, nos réussites comme nos échecs, relève de notre responsabilité.  La liberté est un cadeau et un fardeau.  L'être humain est fascinant et imprévisible et la base  de l'existentialisme est juste : baignant dans l'hégémonie sans le savoir, il est capable de penser autrement, de mieux (ou plus mal) prévoir l'avenir et de se construire un destin imprévisible au départ. Catherine II de Russie s'est imposée dans un monde masculin, Disraeli juif  est devenu premier ministre d'une Angleterre antisémite, Castro né avec une cuillère en or dans la bouche a rompu avec son milieu,  les familles bourgeoises ont souvent enfanté des  vilains petits  canards qui les ont brocardées, des jeunes issus des ghettos sont devenus ministres. Ils ont tous eu la capacité de dépasser les idées dominantes dans leurs milieux. Mais ce n'est pas l'individu qui est notre propos, c'est le groupe.

  Prenons le risque d'un exemple : si je mélange  à égalité de l'eau à 10° et de l'eau à 20° dans une bouteille j'obtiendrai  en agitant de l'eau à 15°.  Si une masse d'eau  à 4° rencontre une masse d'eau à  18 °   elles ne se mélangent en aucune façon et coexistent.   Changer l'échelle c'est changer les règles.

  Le moindre cadre d'un institut de sondage a une supériorité sur le plus cultivé des philosophes ou des psychiatres.  Avec un panel de 3000 personnes rigoureusement choisies en fonction du sexe, de la géographie, des revenus,  de l'âge,  il déduit avec une marge d'erreur somme toute ridiculement faible  ce que pensent 40 000 000 de personnes.   Le libre arbitre en prend un coup.   C'est donc à l'échelle de la multitude  que nous devons  examiner l'hégémonie.

  La montée de Sanders et Corbyn  dans des sociétés hyper individualistes , la montée des exigences féministes, la poussée de l'associatif  ne vont pas dans le sens du narcissisme triomphant.  Et la paupérisation des couches moyennes le contrarie, même si cela explique des phénomènes électoraux aberrants  et les difficultés du marxisme  àpeser dans les têtes.

  Il faut continuer à réfléchir.

  Henri Ausseil

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 06:26

«À cause de la Chine, notre pays a perdu d’une manière stupide depuis plusieurs années des trillions de dollars. Ils ont volé notre propriété intellectuelle, ce qui nous a coûté des milliards de dollars par an et ils veulent continuer. Je ne laisserai pas cela se produire. Nous n’avons pas besoin de la Chine et franchement nous irons beaucoup mieux sans eux»

Ces propos de Trump correspondent à une réalité et ne concernent pas que son pays.  la Chine usine du monde est en train de supplanter les USA y compris dans leur chasse gardée d'internet.

   Mais de quelle manière "stupide" ?  Ce sont les firmes américaines qui, pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires, ont détruit le fantastique potentiel industriel des USA (General Motors, General Electric, Boeing, Douglas, l'acier, la chimie, l'alu et même l'industrie alimentaire etc.)  en faisant fabriquer en Chine aux prix chinois et en vendant aux États- Unis aux prix américains.  Reagan et son staff surtout ont inventé le capitalisme rentier  et sa fantastique explosion de profit qui a donné quarante ans d'hégémonie absolue.

  Les effets pervers sont liés à l'ignorance du marxisme. Ces experts ont cru que c'était l'argent qui faisait la richesse alors que c'est le travail humain qui la crée. Les USA s'essoufflent sur un monceau de milliards de dollars qui ne sont que virtuels.

  Trump se prétend  contre le capitalisme dont il se nourrit en tant que milliardaire. Cette absurdité marque ses limites. Il découvre ce que lui et ses prédécesseurs auraient dû comprendre et n'ont pas compris, mais il est désormais trop tard. Le privilège dévore le privilégié.  L'option militaire  elle même est dépassée, Trump n'est plus le maître du monde.

  Et ses criailleries n'y changeront rien. La parole est désormais aux peuples s'ils parviennent à le comprendre.

 HA

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 07:24



« La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. » La confrontation entre Uber et les taxis est une illustration formidable de ce  constat fait dans le Manifeste du Parti communiste rédigé par Marx et Engels en 1847.
Voici un secteur d'activité, le transport par taxi, qui fonctionne avec un modèle économique très particulier, structuré par la nécessité d'avoir une licence coûteuse. Ce modèle n'a pas empêché un certain degré de concentration capitaliste. Au contraire, il est exploité à son avantage par l'entreprise dominante du secteur, le groupe G7 détenu par la famille Rousselet qui contrôle aussi les Taxis bleus, en consolidant sa situation de loueur de licencesà des chauffeurs qui n'en disposent pas.
La moitié seulement des chauffeurs de taxi parisiens sont propriétaires de leur licence, les autres sont soit salariés, soit locataires de licence. Près de 60 % des taxis parisiens utilisent les services de centrales de réservation largement dominées, là encore, par le groupe G7. Sans entrer dans le détail du fonctionnement de ces centrales, disons simplement qu'elle conduisent les taxis à en être de plus en plus dépendants et à prendre de moins en moins de clients dans la rue ; cela confère au groupe G7 une position hégémonique certaine.

Vient une certaine entreprise Uber, bien représentative du capital financier d'aujourd'hui, qui, en l'occurrence, ne s'affronte pas seulement à des artisans en colère mais aussi à une entreprise familiale puissante dont la rentabilité dépend du maintien du modèle économique actuel. Mais Uber, géant mondial ayant des actionnaires tels que Goldman Sachs, Google..., a l'ambition d'un développement international accéléré et la maîtrise d'outils à la pointe de la technologie.
A l'époque  ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, a défendu le groupe américain Uber, estimant qu'il donne « accès à l'activité économique » à des jeunes « souvent victimes de l'exclusion » qui « choisissent l'entrepreneuriat individuel ».
La demande d'une voiture de transport avec chauffeur (VTC) se fait à l'aide de l'application Uber qui détermine votre position et transmet la commande à la voiture la plus proche, vous pouvez d'ailleurs suivre le parcours du véhicule et son approche. Aucun paiement ne se fait au chauffeur, tout est débité sur votre compte carte de crédit. Il n'y a pas de taximètre, vous connaissez la durée et le montant prévus de la course, calculés par le logiciel, avec une bonne estimation. Le chauffeur est payé directement par Uber (80 % du montant de la course). De ce fait, Uber contrôle complètement les encaissements, rien ne peut lui échapper.
On voit à quel point les outils de la révolution numérique et de la communication sont une condition même de l'offre d'Uber, le coeur en étant le logiciel de géolocalisation qui met en relation le client et le VTC.
Mais le projet d'Uber n'est pas conditionné seulement par les progrès techniques. Il prend largement en compte les « progrès » dans les rapports sociaux dont profite le capital. En premier lieu, la précarité et le chômage. Ce qui permet d'avoir de nombreux chauffeurs non salariés, donc un maillage plus serré et un temps d'arrivée des véhicules raccourci. Les chauffeurs d'Uber sont des travailleurs indépendants. C'est un élément incontournable de ce modèle économique. N'étant pas salariés mais « patrons », les chauffeurs prennent en  charge le coût des assurances, de l'achat et entretien du véhicule et ils assument le risque de  variation d'activité, Uber ne donnant aucune garantie à ce sujet. En bref, le risque d'entreprise est supporté, pour l'essentiel, par les chauffeurs. C'est le rêve des capitalistes : maximiser les profits tout en éliminant le plus possible les risques. Cet objectif est aujourd'hui rendu accessible du fait du chômage de masse et de la précarité.
L'agressivité du capital est d'autant plus importante que la croissance de l'économie est en berne. Reste aux capitalistes l'alternative de pressurer les  salariés en profitant du chômage de masse. Notamment en multipliant les remplacements. Une tendance qui existe déjà et qui ferait du modèle Uber, s'il s'impose, la référence.

  Robert Kissous (extraits d'une tribune à l'Humanité)

   Des contacts ont été pris avec des  chauffeurs concernés  (et la CGT locale  ) un grand débat sur ce thème aura lieu au dernier trimestre 2019 à Montpellier . La date le lieu (un café un samedi ?) et l'horaire (16 H  probablement pour permettre aux coursiers d'être présents)   vous  en seront  communiqués. Notez ce débat d'actualité.

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  • : Ce site donne et reçoit des informations sur les communes du littoral entre Lez et Vidourle( Mauguio-Carnon , Lattes, Pérols ,Palavas etc), sur l'activité du PCF et du front de Gauche (local et national).Il se veut un lieu de débat à la disposition de ceux qui ne se reconnaissent pas dans le consensus mou des médias dominants.
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