Les nouvelles nous inspirent des sentiments divers :
Trump le pirate bloque le ravitaillement en pétrole vénézuélien et crée une pénurie de carburant qui paralyse l'Ile. Cela devrait s'améliorer fin septembre, sans garantie.
Les pénuries alimentaires (poulet, farine, huile) nous interpellent d'une autre façon. Elles témoignent d'une carence de l'agriculture cubaine, cette fois interne. Cela contient une leçon pour nous. Cette agriculture est hautement écologique mais ne produit pas suffisamment.
D'autres pénuries sont plus surprenantes , le savon et la lessive. Le pays dispose pourtant de matières premières pour les fabriquer mais ne le fait pas encore.
La pénurie de cigarettes vient de la fermeture provisoire de la principale usine "pour cause d'entretien". Cette désinvolture (qu'aucun pays capitaliste mû par le profit ne se permettrait) est le résultat de mauvaises habitudes de fonctionnement. Et cela n'améliorera pas la santé des cubains mais les revenus de la contrebande.
Il résulte de tout cela des queues interminables paralysantes et la débrouillardise cubaine s'épanouit.
Quelles leçons tirer de tous ces faits : manifestement le passage d'un fonctionnement "soviétique" à un modèle "chinois" se fait avec lenteur et Trump en profite. Cuba a toutes les armes pour surmonter ces difficultés , le gouvernement ne les cache pas , promet de trouver les solutions et les trouvera. Si l'on veut partager correctement la valeur du travail il faut d'abord la produire.
Henri Ausseil