Tard le 22 octobre, une série d'explosions a secoué la base de la coalition dirigée par les États-Unis, Green Village, dans le gouvernorat de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, selon différentes sources d'information syriennes.  Certaines sources ont déclaré qu'une salve de roquettes avait touché la base, située dans les champs pétrolifères d'al-Omar dans la campagne du sud-est de Deir Ezzor, tandis que d'autres ont déclaré que la base avait été attaquée par un drone non identifié. Aucune victime n'a cependant été signalée.

Suite à l'attaque, les forces américaines ont lancé plusieurs projectiles depuis la base. Des impacts ont ensuite été signalés dans la périphérie de la ville d'al-Mayadin, dans la campagne méridionale de Deir Ezzor, où les forces syriennes et irakiennes soutenues par l'Iran sont connues pour être présentes.

La nouvelle attaque contre la base pourrait être  une réponse  aux frappes israéliennes du 21 octobre sur Damas.

Le Hamas sunnite et le Fatah se situaient jusqu'à présent dans les camp d'alliés des Etats-Unis  qui laissaient faire Israël. Ils en tirent semble-t-il la leçon.

Le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah chiite  ont joué un rôle clé dans l'organisation de la rencontre décisive le 19 octobre du mouvement palestinien Hamas  avec Assad à Damas. Un responsable a également révélé que la Turquie et le Qatar, tous deux alliés du Hamas et ennemis d'Assad officiellement, avaient approuvé. Un grand chamboulement est donc  en cours au Moyen Orient.

 Il ne sera plus aussi facile  désormais d' écraser Gaza à la moindre occasion..  Si le Fatah rejoint le mouvement (les discussions existent par l'intermédiaire de l'Algérie) le rapport de forces avec Israël sera modifié. Il est plus que temps pour Israël de comprendre  que le temps est venu de négocier sérieusement. La force est une issue de plus en plus incertaine. Et la  question palestinienne  peut  désormais déclencher une situation très dangereuse pour la paix. L'hypocrisie de Macron doit prendre fin et la France a les moyens de peser sur Israël pour lui faire entendre raison.

Tout à coup, tard le 16 octobre, des centaines de civils sont descendus  dans les rues d'Azaz et de plusieurs autres villes occupées par la Turquie dans la campagne nord d'Alep pour protester  contre Hay'at Tahrir al-Sham affilié à Al-Qaïda allié de la Turquie.  Ils y ont mis le temps puisque cette présence est très ancienne.

Manifester dans ce secteur n'est pas si facile sans appui. Cette manifestation ne vise pas en apparence  la Turquie mais son allié . Elle intervient pourtant au moment où la Turquie et la Russie négocient. Le désir de faire capoter l'accord  peut l'expliquer. Mais qui est aux commandes?

. Une source de Tel-Aviv affirme qu'une société "privée" israélienne fournirait aux forces ukrainiennes des informations stratégiques sur les positions des troupes russes sur le champ de bataille, garantissant à Kiev un avantage dans la planification des attaques.  Le service de collecte de données serait exploité par satellite par une société de renseignement israélienne. Ce serait la  réponse à la coopération croissante entre l'Iran et la Russie dans la fourniture de drones militaires.Le jour même de la publication de l'article, les médias ukrainiens ont rapporté que  cinquante drones suicides utilisés par les forces russes, la plupart de fabrication iranienne ont été abattus, ce qui appuierait l'information.

Israël a pourtant  cherché  jusqu'à présent à maintenir une position équilibrée dans le conflit russo-ukrainien, essayant de concilier sa position géopolitique avec ses intérêts stratégiques en maintenant des liens pragmatiques avec Moscou.

La puissance  et le nombre des  drones utilisés qui ne sont pas tous iraniens, loin  de là   sont sans commune mesure avec quelques drones abattus. Pour preuve la défense aérienne ukrainienne a récemment commencé à utiliser des avions de chasse pour les abattre. Utiliser des avions de chasse, dont la valeur marchande est très élevée, pour abattre des drones bon marché et donc se mettre en danger  est une erreur stratégique.

Donc apporter une aide inefficace et risquer la riposte en Syrie si la Russie rompt l'accord tacite mettrait  Israël et la paix en danger.

Les Houthis  soutenus par l'Iran ont menacé de cibler des gisements de pétrole en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU),  quelques heures seulement après la fin du cessez-le-feu au Yémen, qui a été négocié par les Nations Unies.  jusqu'au 2 octobre.

À ce jour, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contrôle tous les principaux champs pétrolifères du Yémen et refuse au gouvernement dirigé par les Houthis  tout accès à ces ressources. Un assouplissement prouverait que l'Arabie Saoudite  se rapproche de l'Iran, un durcissement qu'elle reste dans le camp américain. L'évolution est donc à surveiller. Et la faiblesse de l'ONU est à nouveau visible.