Le 28 août, Kata'ib Hezbollah, l'une des plus grandes factions  chiites soutenues par l'Iran en Irak, a nié avoir attaqué des bases de la coalition dirigée par les États-Unis en Syrie.

Dans un communiqué, Abu Ali al-Askari, un haut responsable du Kata'ib Hezbollah, a nié toute responsabilité dans les récentes attaques, accusant les alliés américains en Irak d'avoir préparé le terrain pour une attaque américaine contre la faction.

"Le Kata'ib Hezbollah n'a pas échangé d'attaques avec les envahisseurs américains la semaine dernière, que ce soit en Irak, en Syrie ou ailleurs, et le discours de certains à ce sujet n'est rien d'autre qu'une justification de leur incapacité à protéger leurs forces d'occupation... et à créer justifications pour bombarder ici ou là »,

Cela ne prouve rien, mais ce démenti semble signifier que les Russes n'avaient pas donné leur accord.

Tard le 24 août, deux bases américaines  dans le gouvernorat de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, ont été attaquées.

Un certain nombre de roquettes ont visé la base de l'usine à gaz Conoco dans la campagne orientale de Deir Ezzor ainsi que la base de Green Village dans les champs pétrolifères d'al-Omar dans la campagne sud-est du gouvernorat. Aucune victime ou perte matérielle n'a été signalée. Les États-Unis affirment que leurs forces ne sont présentes en Syrie que pour combattre les islamistes. Cependant, ils occupent des installations pétrolières et gazières clés dans la région nord-est du pays et bloquent l'autoroute stratégique Damas-Bagdad dans la région sud-est.

Toute la question est de savoir qui a  frappé , en réponse à des frappes américaines antérieures.  South Font pense qu'il s'agit d'un conglomérat plus ou moins inspiré  par l'Iran, mais cela aide  la Syrie qui veut récupérer ses richesses et il paraît difficile que la Russie n'ait pas été au courant  Et cela met les Kurdes de plus en plus en porte à faux.

Une lettre d'Hamouri est parvenue à l'Humanité. Il a été transféré en haute sécurité. Rappelons l'absence de condamnation. Peut-on reprocher à quelqu'un de lutter pour son pays? La machine à briser  qu'il raconte tend  étrangement  vers ce  qu'Hitler a voulu faire  au peuple juif, ce qui ne manque pas de nous stupéfier.

 La réponse d'Israël c'est la confusion antisionisme-antisémitisme.  Le blog soutient l'existence de l'Etat d'Israël. Mais comme les Kurdes  , Israël doit tenir compte de ce qui change. Le parapluie américain est plein de trous et ne garantit plus rien de solide. La paix doit permettre une Palestine viable et maîtresse de son destin.

 Choisir la force est absurde. L'Iran et la Syrie sont désormais des puissances redoutables, soutenues par la Chine et la Russie. L'armée d'Israël n'est plus archi dominante au Moyen Orient  et il y a peu le Hezbollah l'a secouée au Liban.

 La survie d'Israël ne passe donc pas par la force mais par la négociation

 Vive Barghouti, seul à même d'unir les Palestinien face à une Autorité dévaluée  et aux fous de dieu , et obtenons la libération d'Hamouri. L'honneur de la France aussi est en jeu.

Henri Ausseil

Le 19 août," la coalition" dirigée par les États-Unis a mené un exercice de tir réel sur la base de Qasrak dans la campagne nord d'al-Hasakah en Syrie. On ne sait toujours pas si les Kurdes, principal soutien  de la coalition dans la région du nord-est de la Syrie, ont participé à l'exercice.

L'exercice de tir réel a eu lieu après deux attaques contre des bases américaines en Syrie. Les deux attaques ont eu lieu le 15 août. La deuxième attaque  a été menée à la roquette et  visait la base de Green Village de la coalition dans le champ pétrolifère d'al-Omar dans le gouvernorat de Deir Ezzor, au nord-est.

Plus tôt cette année  les États-Unis ont  renforcé leurs  troupes dans le nord-est de la Syrie et fortifié la plupart de ses bases dans la région, en particulier celles situées dans des champs pétroliers et gaziers clés, de façon à pouvoir se passer des Kurdes. Leur nombre est bien supérieur aux chiffres officiels de 1000.

Biden  ne semble pas vouloir quitter de sitôt la Syrie.

Austin Tice journaliste américain a disparu en Syrie en 2012.  Biden a déclaré   la semaine dernière  que Tice était détenu par le gouvernement syrien et qu'il en avait la preuve.  Les autorités syriennes l'ont nié , ce qui ne prouve rien.

. Lors de précédentes négociations en 2020   entre la Syrie et l'administration Trump, Damas avait  exigé que les États-Unis retirent toutes leurs troupes de Syrie, lèvent les sanctions contre le pays et normalisent les relations avant d' entamer une discussion sur les intérêts américains. Il est peu probable que cela change tant que les Américains   occuperont  le Kurdistan où se trouvent la plupart des champs de pétrole et de blé   de Syrie , gardant les ressources vitales hors des mains de Damas.

 Subitement L'administration Biden a rétabli la communication directe dite de " backchannel "  avec le gouvernement syrien dans le cadre d'un effort pour "découvrir le sort d'Austin Tice", Comme depuis 2012 aucun effort réel n'avait existé, c'est probablement un prétexte  pour discuter directement avec la Syrie par-dessus les Kurdes. Cela ressemble beaucoup aux négociations de Doha avec les Talibans  en dehors du gouvernement de Kaboul prélude au départ d'Afghanistan. Cela prouverait indirectement  que Biden a choisi la Turquie contre les Kurdes.

Cela reste à vérifier.