Certaines affirmations dans la vraie gauche ne nous conviennent pas du tout. L'UKP ultra droitière étant pour le oui, le non aurait eu un certain contenu social.

Rappelons que la Grande Bretagne n'est pas dans la zone euro, qu'il ne s'agit en aucune façon de sortir de la sphère du capitalisme rentier. La livre est un vaillant allié de l'euro et du dollar quand il s'agit d'accumuler les profits financiers. Les conservateurs sont d'ailleurs coupés en deux sur la question posée mais tous d'accord dans une course à plus de libéralisme, plus d'argent pour les riches et moins pour les producteurs de richesse.

Le résultat du Brexit nous laisse donc de marbre , quel qu'il soit. Les salariés britanniques n'ont rien à attendre de bon dans les deux cas s'ils ne créent pas les conditions d'un rassemblement de masse contre le libéralisme , habillé de oui ou de non.

Il a été transféré en secret et sa famille ignore où il est prisonnier. Les Israëliens vont-ils prendre la mesure de son rôle dans le processus de paix , ou les extrémistes entrés au gouvernement vont-ils commettre l'irréparable ?

En tout cas une campagne se développe (avec plusieurs prix Nobel ), pour que Barghouti obtienne le prix Nobel de la paix. Ce serait la moindre des choses de la part des occidentaux, pour réparer en partie 20 ans de détention illégale , au moment où Valls se couche devant Netanyahou. ! Et un geste vers une paix juste.

Le Maire de Stains Azzédine Taïbi subit en ce moment une attaque insupportable. Il a pris avec son conseil municipal la décision de faire du Député palestinien Marwan Barghouti un citoyen d’honneur de sa ville, il fait l’objet de multiples tracas et de poursuites judiciaires : il est accusé « d’apologie publique d’un acte terroriste ». Un ignoble amalgame et une calomnie sans nom au moment où la France s’apprête à lancer une initiative nouvelle pour un processus de reconnaissance de deux Etats, dont l’Etat de Palestine.

C’est ici la liberté d’expression, et la liberté pour un conseil municipal de délibérer qui est en jeu.

Nous y voyons une autre leçon. Comme Barghouti représente la seule issue ,contre ceux qui "négocient" avec Israël dans la servitude et contre l'impasse des islamistes du Hamas , sa libération étant la condition d'une négociation véritable, la justice de classe choisit son camp, celui du sionisme.

Rappelons- nous : le PCF a longtemps été très seuls à soutenir Mandela. Aujourd'hui les mêmes qui traitaient ce dernier de terroriste l'encensent. Exiger la libération de Barghouti c'est exiger le seul avenir constructif pour arriver à construire la paix entre deux états égaux en droit , Israël et la Palestine.

J'ai eu précédemment l'occasion de traiter du sujet dans un article publié par l'Huma sous le titre : "La Grèce et le tigre de papier." J'exprimais mon désaccord avec l'idée très répandue alors dans le PCF que Tzipras trahissait et que soin ministre des finances démissionnaire avait raison. Selon moi, si le Front de Gauche avait pris le pouvoir en France il se trouverait confronté au même problème : le capitalisme rentier n'est pas un tigre de papier. Il a la capacité d'interdire les emprunts, de fermer les banques et de pratiquer le chantage économique tant qu'il est au pouvoir à Bruxelles et ailleurs.. Sortir de l'euro n'est une voie facile que si on en reste aux déclarations..

S'imaginer que toutes les aspirations seront satisfaites par magie c'est renoncer à la lutte concrète.

Le problème des retraites est fondamental aux yeux du capitalisme rentier. Spolier les futurs retraités et transférer ce qu'on leur doit à la finance , c'est ce que font Valls, Macron et Hollande tous les jours, attaquant la durée de cotisation et son montant par tous les bouts. C'est nécessaire pour gaver les actionnaires.

Ce n'est pas ce que fait Tzipras malgré la pression de l'Europe et des banques centrales. Il refuse obstinément la baisse des retraites qu'on veut lui imposer. Le vrai enjeu c'est la restructuration de la dette grecque, mot technocratique pour dire qu'il faut en annuler une partie. C'est marcher sur les cors au pied des rentiers ! Nous serions bien inspirés de le comprendre et d'en tirer les leçons pour notre propre action présente et future !

Henri Ausseil

55 à 60% des places gratuites dans les universités sont prises par les jeunes iraniennes. Cela prouve leur valeur et leur détermination mais aussi qu'elles vont massivement à l'école, contrairement à ce qui se passe dans les monarchies du golfe alliées de la France. Pourquoi cacher ce constat.?