"Si une guerre éclate entre l’Iran et les États-Unis, cela ne durerait pas très longtemps", a déclaré Donald Trump dans une interview à Fox News, exprimant toutefois l’espoir que la guerre n’aura pas lieu. (internet)

Si on compare avec le Soudan, la Somalie, l'Irak, la Libye ou l'Afghanistan il est fondé à le dire. Les Etats Unis de 1990-2000  n'avaient ni adversaire ni frein.

 Mais des remarques sont nécessaires :

       la guerre en Somalie, Soudan,  Afghanistan , Irak et Libye dure depuis très longtemps et les USA ne peuvent la gagner nulle part, une fois de médiocres  armées écrasées. Il faut désormais les faire contre des peuples à l'aide de mercenaires corrompus  qui coûtent cher et d'escadrilles à haute altitude ou de drones sans pilote.

        La Chine et la Russie se sont fortement renforcées depuis, sur terre, sur mer, dans les airs , dans l'espace et le cyber- espace.

        l'Iran n'est pas isolé. L'attaquer , c'est se lancer dans une troisième guerre mondiale .

       le temps où le dollar monnaie mondiale  payait tout est révolu. Le déficit est abyssal et ne tient que grâce à la Chine qui achète les bons du trésor ...  mais peut les revendre.

D'où le discours belliqueux s'annulant à la fin.

Sur son fil Twitter, Donald Trump a promis une riposte «écrasante» à toute démarche hostile de la part de la République islamique visant les intérêts américains.

 Nous avons beau chercher nous ne trouvons aucun blocus contre les Etats-Unis venant d'Iran, aucun drone iranien sur les Etats-Unis, aucune   base militaire iranienne qui les menace, aucun bombardement iranien au Moyen Orient  et seulement des ripostes à des agressions.

 Les iraniens ne sont certes pas des agneaux  mais la raison du plus fort n'est pas non plus la meilleure.

Un article  relayé par 100 paroles nous pose problème et nous allons expliquer pourquoi.

Ada Colau est réélue maire de Barcelone, alors que c’est la formation indépendantiste de centre-gauche Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) qui était arrivée en tête du suffrage du 26 mai.

Pendant deux semaines, Ada Colau a tenté un accord  entre  Barcelona en Comú, ERC et le PSC  sans Valls mais c'est   l'ERC  qui  a refusé tout accord avec les socialistes et  ce n'est pas  Ada Colau qui a rejetté l'ERC. 

Finalement un accord entre Barcelona en Comú, le Parti socialiste catalan (PSC) et les voix favorables de Manuel Valls et deux de ses élus a  permis  à Ada Colau de conserver la municipalité.

Les indépendantistes  considèrent qu’on leur a volé un gouvernement municipal auquel ils avaient droit,  et que Ada Colau « s’est laissée acheter » par les socialistes et Manuel Valls. Et l'article semble leur donner raison, avec des nuances.

Il nous semble qu'assimiler l'ERC et une gauche plus à gauche que les socialistes , c'est aller un peu vite en besogne. D'abord elle  se proclame de centre gauche.  Ensuite elle est l'alliée du parti indépendantiste de droite pour gouverner la Catalogne .Pire encore la droite espagnole au plan national a un moment gouverné grâce au soutien  des indépendantistes.Donner des leçons de gauche à Ada Colau nous paraît mal venu.

Rappelons  que le parti d’Ada Colau   défend le droit à l’autodétermination de la Catalogne et la libération des prisonniers politiques indépendantistes accusés de sédition et rébellion par la justice espagnole.

Que chacun réfléchisse et juge comme il l'entend.

HA

La bataille des primaires fait rage chez les démocrates . Elisabeth Warren veut taxer les riches mais  elle se déclare capitaliste jusqu'au tréfonds.  Elle est là pour sauver les meubles du capitalisme rentier après l'échec d'Hillary. Bernie Sanders se déclare socialiste. En réalité c'est un retour au new deal de Roosevelt mais par rapport à Obama ou Trump c'est à la fois un retour en arrière et une gigantesque avancée. 4 américains sur 10  préfèrent le socialisme et 55 % des femmes de moins de 54 ans ! Il est probable que dans leur  tête il s'agit d'une société où tout le monde peut se soigner et apprendre à l'école et où il serait impossible de  mitrailler des innocents avec des armes en vente libre. En tout cas ce n'est pas soluble dans le capitalisme du profit à 14 % pour les actionnaires.

 Par contre quelque chose nous interpelle dans l'article de Christophe Deroubaix dans l'Huma.    "Avec son plaidoyer  pour assumer son socialisme démocratique, Sanders tente de mobiliser cette base au risque de se couper  des électeurs progressistes qui ne se reconnaissent pas dans ce mot."

   S'il s'agit du mot il a peut être raison , un mot ne résume pas un contenu. Mais ayons  mauvais esprit : il me semble retrouver dans ce  désir de rassembler tous les progressistes la tentation d'en rabattre pour gagner , soit la bonne vieille union de la gauche.. Il me semble au contraire que ce serait le meilleur moyen de perdre.

  Henri Ausseil