La Chine propose  de faire de l'Ukraine un "pont entre l'Est et l'Ouest" plutôt que d'être le principal champ de bataille de la confrontation Russie-OTAN dans un avenir prévisible, avec un statut de neutralité militaire garanti au niveau international et des relations amicales avec toutes les nations dans la mesure du possible.

Il semble au blog que ces mesures suivies d'un retrait russe et d'une aide à la reconstruction de l'Ukraine pourraient être des sorties de conflit honorables et un vrai soutien au peuple ukrainien.   La priorité étant d'arrêter la guerre en respectant la souveraineté ukrainienne. la Suisse neutre n'en est pas moins souveraine.

Source South Front

C'est ce qu'on peut lire y compris dans L'Huma hélas. Si on prend la peine de lire ce que l'Ukraine dit,  c'est que la Chine doit condamner la barbarie russe. C'est à dire rejoindre le camp de son meilleur ennemi les Etats-Unis qui ne cache pas son désir de la combattre.

Dans un contexte médiatique  français d'hystérie anti-Poutinienne   cela peut passer auprès des journalistes pour un appel à la Chine. Mais la France n'est pas le monde et bien des peuples ont de l'OTAN une autre vision que celle d'une alliance  défenseur des droits de l'homme. Demandez aux Serbes et aux irakiens

Il va falloir se  ressaisir  et revenir à Marx., sinon on risque de regretter ce qu'on  écrit aujourd'hui sous le coup de l'émotion.

Henri Ausseil

Lors de cette campagne électorale, pour la première fois avec cette ampleur, le décrochage entre la gauche et ses électeurs potentiels est considérable.

 Songeons au problème des retraites  qui nous en fournit l'occasion.  Des sondages sérieux prouvent que plus de 80 % des Français souhaitent une retraite leur permettant de vivre dignement. Déjà cela dépasse le clivage droite-gauche.

Comparons avec les scores annoncés de Mélenchon qui prétend porter seul cette revendication.  Manifestement la moitié des 80% s'abstiendra et le reste votera souvent pour ceux qui veulent détruire cette retraite souhaitée, et qui osent même l'annoncer.

  Le problème n'est donc pas "d'incarner" cette revendication mais de la rendre crédible. par une bataille d'idées qui rassemble au lieu de diviser. et cible les sources du financement. Les législatives peuvent en être l'occasion, quel que soit le résultat du premier tour des présidentielles.

Mélenchon a rassemblé à Paris sur ce thème et il a raison. Là où nous avons du mal à comprendre c'est que ce soit l'affaire de son courant seulement.

 Le salaire différé capté par le grand capital est  une source de profit  au cœur du capitalisme rentier. Seul un énorme mouvement forcément pluriel peut inverser la tendance. Et pas seulement le temps d'une élection.

 La question des législatives devient centrale.  Le cavalier seul de 2018 a donné le résultat qu'on connaît. Se battre sur les contenus mille fois oui mais pas en fermant la porte aux autres.  Les semaines qui viennent sont cruciales, malgré le piège des présidentielles qu'on nous tend à tous.. Intervenez!

En apparence, son sujet qui est la langue n'est guère révolutionnaire. Pourtant, dans son dernier livre "les mots immigrés"  il nous donne à tous une leçon.

"Puisque vous insultez les êtres humains venus d'ailleurs, nous, mots immigrés, avons en signe de solidarité, décidé aujourd'hui  de commencer une grève illimitée."

 Le malicieux conte philosophique qui en résulte n'est pas un pensum lexical mais un régal voltairien..  Le français s'est construit à partir de mots venus d'ailleurs. Et si nos ancêtres les gaulois sont toujours là, bien d'autres  peuples se sont ajoutés.

 Résumer Orsenna serait calamiteux, mieux vaut le lire. Il nous donne une leçon de politique du même coup.