Nous avons déjà plusieurs fois donné notre point de vue sur le sujet. La retraite salaire différé est l'ennemie des dividendes . Ce n'est pas l'affaire des retraités mais des actifs futurs retraités contrairement aux idées reçues puisqu'il n'y a pas rétroactivité sur les calculs.

  les angles d'attaque sont nombreux

       LA REDUIRE   par la CSG, l'allongement de la durée pour l'obtenir, les gels divers et variés, l'attaque de la complémentaire.

       MODIFIER SON FINANCEMENT    :   les charges patronales en baisse (pour le CAC 40 pas les artisans)  signifient qu'elles seront de plus en plus financées par l'impôt (indirect pour l'essentiel)   et de moins en moins par les patrons.   Les retraités contribueront à se payer , le salaire différé déclinera avant de disparaître.

Il est donc vain de croire  à un infléchissement si les rapports de force politiques sont inchangés

Le barreau  de Nîmes   a d'étranges arguments.  Réagissant  aux menaces de fermeture  il brandit  l' efficacité de la cour où les avocats exercent leurs talents. Nîmes figure au 6ème rang  des cours du pays  avec près de 9000 affaires.

 Va -t-il y avoir une grande compétition statistique entre juges à qui condamnera le plus et entre avocats à qui défendra le plus  ? Cela suppose que les fermetures iront ailleurs .

  Que des gens de justice emploient de tels arguments en dit long sur les dégâts du  dieu euro dans les esprits

Le blog continue son exploration  des  mécanismes invisibles accumulant la richesse  au profit de la finance.

   Le premier procédé, grossier car trop visible, consiste pour l'Etat  à réduire les APL en obligeant le logement social à baisser les loyers. La conséquence est hélas prévisible : un nombre de plus en plus grand d'offices HLM sont menacés dans leur survie. le transfert est comparable à celui déjà évoqué pour le stationnement payant des communes.

 Mais nous évoquerons ici le moyen le plus efficace et le plus opaque,  qui joue sur des milliards.  Depuis  aussi longtemps qu'existe l'épargne populaire  existe la Caisse des dépôts et consignations, organisme d’état. Elle reçoit l'argent des dépôts à la caisse d'épargne et à l'épargne de  la Poste qui sont ainsi garantis. Selon un principe vérifié depuis des siècles, jamais les déposants ne retirent tous leur argent en même temps. L’état en disposait donc  pour sa politique du logement social (entre autres).

    Voilà que tout à coup l'état pris d'un coup de folie (en réalité pour aider ceux qu'il représente) se met à baisser les taux d'intérêt de l'épargne populaire (dépôt et logement)  à des taux ridiculement bas.   Il n'est pas difficile de prévoir la réaction des déposants. Des conseillers financiers de tout poil sont là pour trouver des taux plus rémunérateurs.  TOUTES CES SOLUTIONS ONT UN POINT COMMUN : elles sont basées sur l'activité boursière, et des milliards passent de la Caisse des dépôts et consignations à la Bourse. Et l’état "ne peut plus aider le logement social".

La privatisation de la Banque postale et des Caisses d'épargne avait été la première étape "préparatoire".  Et les placements ne sont plus garantis que par la bonne santé de la bourse.

   Le lecteur en déduira tout seul les conséquences.  Et la responsabilité des politiques  à la tête de  l'Etat au service de la  Bourse est écrasante  dans "l'appauvrissement" de l’état.

Une étude de 60 millions de consommateurs révèle cette chose ahurissante : les banques  de dépôt assurent 30 %  de leurs bénéfices  grâce aux incidents de compte (lisez les chèques sans provision et autres prélèvements avortés faute de provision.)

 Le client en difficulté   verse (à son corps défendant)   300 euros /an de frais , contre 34 euros pour le client sans problème. Le" bon client" n'est donc pas celui qu'on pourrait imaginer.

    Des pauvres de plus en plus pauvres arrivent à gaver les actionnaires. C'est un véritable exploit !    Et nous ferions partie de l'occident chrétien  au dire des bons apôtres!

OXFAM , ONG de développement a fait un constat.  l'éolien et le solaire présentés comme des panacées dans les pays africains pauvres  produisent une électricité qui coûte très cher : 80 fois le prix à New York. Les pauvres n'y ont pas accès et ils sont nombreux. La froide raison  montre que c'est pareil en Europe et notamment en Allemagne , heureusement à une autre échelle : son prix a doublé. Tant que les précaires énergétiques n'auront pas voix au chapitre  la transition énergétique   peut être un moyen de plus pour  construire une société à deux vitesses.