Y aller ou pas ?  Une telle alternative, disons-le clairement, n'a aucun sens pour le blog.

  Au plan local , à Palavas, le même problème se pose constamment. Nous sommes sollicités pour appuyer un mouvement contre le stationnement payant.  Le PS local, par exemple le fustige  dans le Flamant Libre. Mais il occulte la responsabilité de Macron (et Hollande avant lui) qui  diminue la subvention des communes , obligeant tous les Maires  à chercher des expédients. Sur les inondations l'accord est total pour les insuffisances locales. Lorsqu'il s'agit de montrer  les responsabilités de la Métropole et du Département, le PS est aux abonnés absents. A quoi rime une action "commune" sur de telles ambigüités ?

  A l'échelon Montpelliérain le même problème se pose. La droite extrême rêve des bonnets rouges  bretons en mobilisant sur le prix des carburants et l'opposition à Macron. L'impôt indirect révoltant qui frappe les plus pauvres est  effectivement à dénoncer. Mais  l'augmentation du prix du baril en fonction de la politique iranienne de Trump a  aussi un fort impact qui doit peu à la France.

   Et surtout il est bien des sujets sur lesquels les bonnets rouges deviendront des bonnets blancs.

    L'alternative n'est pas le choix entre deux solutions imparfaites

       Etre absents des luttes.

       Sceller des alliances douteuses sur le terrain.

Tant que nous ne créerons pas  un rassemblement incluant les partis de gauche, les citoyens, les syndicats  de lutte, les citoyens et citoyennes, les associations intervenant dans le mouvement social, sur des objectifs librement débattus,, nous serons condamnés à une activité s'apparentant aux efforts d'une mouche dans un bocal.  Et avec la même efficacité.

   Henri Ausseil

La charte  d'Amiens de 1905  sensée fonder la séparation définitive entre le syndicalisme  et la politique  est un des piliers du syndicalisme français. En réalité les syndicats se sont toujours mêlés de politique   mais avec l'impossibilité de prendre parti directement (contrairement au syndicalisme anglo-saxon).

Bergé  de la CFDT pour la première fois dans l'histoire de ce syndicat  a rompu le pacte. Il appelle à voter contre Mélenchon. Même l'ancêtre CFTC  au moment du Front Populaire n'avait pas été aussi claire. C'est dire la rupture que la percée du Monde en Commun représente.   Ce séisme politique pose un autre problème, symétrique. Les syndicats de lutte pourront-ils longtemps rester  neutres  ?    La CGT proclame que son ennemi est le FN. Certes. Mais Macron qui annonce que s'il est élu il légifèrera par ordonnance (s'arrogeant le droit de faire la loi à la place de l'Assemblée Nationale)  pour détruire le code du travail ou Fillon qui sans le dire ferait pareil ne sont-ils pas des adversaires aussi redoutables ?

   Garder farouchement son indépendance pour pouvoir peser si les promesses ne sont pas tenues, mais bien montrer quel programme répond  le mieux aux aspirations des salariés , tel devrait être le positionnement des syndicats de lutte . La CFDT le fait en se positionnant clairement pour l'incarnation politique  du social libéralisme. Aux autres de prendre leurs responsabilités.

  Henri Ausseil