L’Union européenne s’apprête à "riposter, contraindre et dialoguer" face à la Russie affirme Josep Borrell.  Pourtant comment dialoguer en contraignant?

Ces propos martiaux coexistent avec une hausse  de 12,4% des importations   russes (pour l'essentiel l'énergie) , chiffrées à 42,5 milliards d’euros au total, soit le troisième partenaire commercial après la Chine usine du monde,   autre adversaire  irréductible (1ère avec139 milliards ) et les alliés américains  (71 milliards). Et la Russie dépasse désormais  le Royaume Uni   en chute de 27%.

Quant au volume des exportations commerciales des pays de l'UE vers la Russie, il a également augmenté, mais seulement de 7,3%, soit de 25,9 à 27,8 milliards d'euros. Ici, elle occupe la 5e place après les États-Unis (125,4), le Royaume-Uni (87,9), la Chine (73,9) et la Suisse (51,6). Cette fois la logique des alliances politiques est mieux  respectée.

 Pire , Borrell  a  déploré  que chaque État ait "ses intérêts" et que certains membres aient "la tentation» de faire cavalier seul".

  Autrement dit Borrell s'apprête à parler haut et fort avec des adversaires indispensables et sans l'accord de tous les pays européens. Par exemple l'Allemagne de l'énorme gazoduc North Stream 2. 

 Il y a des moments où on se demande si le  profit des capitalistes n'est pas la meilleure arme contre la stupidité des libéraux  va-t-en guerre.

 

 

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