Involontairement paraît-il (on a peine à y croire) , un greffier qui a maladroitement utilisé le copie-coller pour gagner du temps est à l'origine d'une fuite. Des procureurs américains ont révélé une inculpation portée contre Julian Assange par la cour d'Alexandria et censée être secrète, a annoncé WikiLeaks jeudi soir. La nature exacte des chefs d'accusation retenus contre Assange "n'a pas été connue immédiatement."
Selon ce document déclassifié "par erreur" (où missile contre Trump ?) , cette inculpation aurait dû rester secrète jusqu'à l'arrestation du fondateur de WikiLeaks, une démarche essentielle, d'après le parquet, pour garantir qu'Assange ne s'échappe pas afin d'éviter une arrestation et d'obtenir son extradition.
Nous sommes donc dans une procédure d'Inquisition, la vraie, l'historique ; procédures secrètes, motif réel non dévoilé.
Rappelons que Assange était poursuivi par les suédois pour une commode affaire sexuelle , ce qui sert beaucoup depuis Clinton, Polanski ou JFK, et non par les Américains, qu'il est à Londres dans une ambassade de l'Equateur. On a peine à comprendre ce que vient faire un tribunal américain dans la circonstance. Sauf si dès l'origine le désir de punir un "mouchard" soit américain ce qui suppose la complicité de la Suède de Londres et maintenant du nouveau président de l'Equateur , la Sainte Alliance du libéralisme.
La similitude historique avec le procès de Jeanne d'Arc est frappante. Les Anglais veulent sa mort pour invalider le sacre de Charles VII. Les Bourguignons l'arrêtent, la vendent aux Anglais qui la brûlent... pour avoir revêtu des habits d'hommes alors qu'elle avait juré ne plus le faire dans un "procès" préfabriqué. Qui prouve que les procès préfabriqués sont d'une parfaite inutilité (sauf bien sûr pour Jeanne d'Arc ou Assange). Dans le cas présent les révélations ne seraient pas effacées par l'enfermement d'Assange.
Et quel camouflet pour le pays de la statue de la liberté !