«Je suis ferme sur le principe [...] d'un système qui concernera tout le monde [...] véritablement universel», lançait le Premier ministre Edouard Philippe le 11 décembre sur TF1.
* Mais les policiers ont pour leur part obtenu le maintien "de la bonification spéciale dite du cinquième ou quinquennale, qui leur offre une annuité (quatre trimestres) de cotisation tous les cinq ans, plafonnée à cinq annuités". L'ouverture des droits à 52 ans et le départ à la retraite à 57 ans restent également préservés, ... expliquent nos confrères de LCI. Avant de noter que désormais, les policiers souhaitent l'équité avec les gendarmes citant le syndicat Unité SGP – Police: «Tous les policiers d'aujourd'hui ne doivent pas être impactés par la réforme des retraites, ceux de demain doivent être couverts par un régime dérogatoire assurant les mêmes conditions que notre statut spécial actuel.»
* Les contrôleurs aériens pourront conserver un âge légal de départ à la retraite entre 52 et 59 ans, loin de l'âge pivot à 64 ans évoqué dans le rapport Delevoye, qui a servi de base de travail au gouvernement pour sa réforme.
* Concernant les routiers, la ministre des Transports a assuré que les chauffeurs conserveront leur congé de fin d'activité qui leur permet un possible départ à la retraite à 57 ans.
* Pour ce qui est de la SNCF et de la RATP, les tractations se poursuivent avec le gouvernement entre proposition de bascule dans le nouveau système pour les personnels plus jeunes, exonérant les plus anciens, ou encore possible intégration des primes au calcul de la retraite. «Parmi les autres pistes évoquées, on peut enfin citer la mise en place à la SNCF d'une retraite complémentaire d'entreprise, tandis que celle déjà existante à la RATP pourrait faire l'objet de revalorisations» explique LCI organisme officieux de Macron.
* les sénateurs, bénéficient d'un atout de poids: personne à part eux ne peut les forcer à modifier leur régime de retraite. En effet, c'est le seul bureau du Sénat qui a compétence en la matière. Et les parlementaires de la chambre haute du Parlement voient d'un mauvais œil que l'on touche à leur pension moyenne de 2.190 euros à l'issue d'un mandat de six ans.
La période est donc extraordinaire. Le gouvernement aux abois cherche à diviser, selon un procédé éprouvé , quitte à ne pas tenir ses promesses si le mouvement s'éteint. Mais au lieu d'obtenir l'affaiblissement il obtient le contraire. Les "oubliés" par exemple la santé dise pourquoi pas nous ? L'universel est du côté des opposants, une retraite payée AUSSI par les revenus financiers et adaptée à chaque profession. Mais cela passe par l'abandon de cette contre réforme qui prépare le nivellement par le bas.