Notre esprit simpliste confond la régie de l'eau et la maîtrise publique , c'est à dire la mise en place d' une administration municipale de l'eau. Les esprits supérieurs de Revol et Saurel ont une autre conception "une régie à autonomie financière et à responsabilité morale" qui assurera l'efficacité de cette entreprise publique aux activités industrielle et commerciale contrairement aux lourdeurs d'une administration. Donc c'est clair il n'y aura pas une administration territoriale de l'eau.
Un conseil d'administration de 20 membres prendra les décisions. Elus, associatifs et personnel auront donc voix au chapitre. Quelles décisions ? le taux d'investissement pour le renouvellement des réseaux (combien dépensera l'Agglo puisque c'est le contribuable qui paie le réseau , ce qui existait déjà quand Véolia était délégataire ), et un prix plafond de l'eau , qui devra tenir compte des coûts de production pour une qualité donnée de l'eau et des marges nécessaires.
En somme l'équivalent des EPIC culturels : cette structure devra faire des bénéfices. La lourdeur de l'administration , aux temps lointains de l'état providence, permettait d'injecter de l'argent public dans l'intérêt de la population. Désormais ce seront les marges qui le permettront, donc le prix payé par le client.
En somme un service publique qui fonctionne sur les règles du privé. La dure réalité montrera si le prix de l'eau va réellement baisser de 20 % comme promis ou si on ne fabrique pas du "public privatisé" de pure essence libérale sous un verbiage de gôche.