L'excès de la condamnation toutefois la rend inefficace faisant de ce triste sire un martyr. Il faudra s'y prendre autrement pour extirper le racisme social.
Élisabeth Borne, formée à l’École polytechnique et à l'ENA a fait un aller-retour incessant dans sa carrière entre public et privé, entre cabinets politiques et conseil d’entreprise. Ainsi, entre 2002 et 2014, la retrouve-t-on tantôt à la SNCF, tantôt à l’urbanisme de la mairie de Paris, ou préfète de la Vienne, mais aussi directrice des concessions au sein du géant du BTP Eiffage, en 2007. Ces franchissements de la frontière public-privé sont une marque de fabrique de la Macronie : à l’image d’Emmanuel Macron qui est passé de la haute fonction publique à la banque Rothschild, ou bien de son secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, éphémère directeur financier chez MSC (fret maritime)....
À 59 ans, l’ex-ministre de la Transition écologique hérite du portefeuille du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. ..
. L’hebdomadaire Marianne a dévoilé qu’Élisabeth Borne n’avait pas indiqué, dans sa déclaration d’intérêts transmise à la HATVP, sa participation au conseil d’administration de l’Institut de la gestion déléguée (IGD), un lobby favorable à la délégation des services publics vers le privé. Ou, pour le dire plus clairement, à la privatisation. De quoi jeter une ombre sur l’action d’une ministre en charge des infrastructures stratégiques de l’État : Élisabeth Borne était déjà, en tant que secrétaire d’État aux Transports en 2018, à la manette de la réforme de la SNCF qui a ouvert le transport ferroviaire à la concurrence et acté l’abandon de son statut d’entreprise publique...Le 23 juin, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a sommé la ministre de modifier sa déclaration d’intérêts. La raison ? Six mandats y ont été omis, liés pour la plupart à sa fonction antérieure de présidente-directrice générale de la RATP (transports parisiens), de mai 2015 à mai 2017...
Fondée en 1996, l’IGD se présente comme un « organisme indépendant à but non lucratif » qui a pour objet « de promouvoir l’amélioration de la qualité et de la performance des services publics, notamment lorsque leur gestion est déléguée ». Dirigé par Hubert du Mesnil, également à la tête de la société en charge de la controversée ligne « euralpine » censée relier Lyon et Turin, ce lobby réunit dans son conseil d’administration des acteurs de la vie publique, des grandes entreprises privées du secteur de la construction et des établissements publics susceptibles de privatiser une partie de leurs activités, comme la SNCF ou la RATP.
Siègent pêle-mêle en son conseil d’administration Vinci, Eiffage, HSBC France, Bouygues Construction, Keolis, Veolia, Engie, mais aussi des personnalités politiques comme le maire de Troyes François Baroin, en sa qualité de président de l’Association des maires de France, Renaud Muselier (Régions de France) ou encore l’édile toulousain Jean-Luc Moudenc, président de France urbaine (association des grandes villes et métropoles).
Un bon exemple de ce qu'est un ministre sous Macron : la porte d'entrée des multinationales.
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