Elisa Guizot ressuscite

 Femme du ministre Guizot et protestante "éclairée" de Nîmes  elle a commis un livre appelé " La bienveillance réglée" au milieu du XIXème.

Les ouvroirs des dames patronnesses fonctionnaient à plein, fournissant le bon peuple  méritant  en  vêtements de couleur caca d'oie, histoire  de bien les différencier de ce qui s'achète.

Mais un danger subsistait. Trop fournir pouvait dissuader de travailler.  La vaillante Elisa a donc inventé la bienveillance réglée. Trop de charité tue la charité elle doit rester bien en dessous des salaires pourtant médiocres de l'époque.

  Le rapporteur LR de la commission des finances est pour la suppression de la prime de rentrée,  privilège exorbitant de 150 euros. "Il y a un risque  que ces minima se rapprochent trop des niveaux de salaire des travailleurs modestes".  C'est la bienveillance réglée d'Elisa 170 ans plus tard, preuve  que la lutte des classes est éternelle et qu'au delà des époques le noyau dur de la pensée patronale a la vie dure. Ces salauds de pauvres sont des fainéants , tenons leur la bride courte.

Et il ose le dire  en un temps de grand danger pour lui ,  où les têtes  renâclent , où l'hégémonie du capital s'estompe. Il joint donc l'ignominie à la bêtise  la plus crasse. Et ses pairs l'ont désigné comme le plus apte à rapporter ce qu'ils pensent.  Nous vivons une époque formidable. Bientôt ils proposeront de la brioche à ceux qui n'auront pas de pain, si on les laisse faire.