"Nous n'avons pas vu la Chine fournir un soutien militaire direct à la Russie ou faire un effort systématique pour aider la Russie à éviter nos sanctions", a dit selon Reuters un responsable de l'administration Biden. En mars, le groupe public chinois Sinopec a suspendu les pourparlers sur d'importants investissements pétrochimiques et une entreprise de commercialisation de gaz en Russie. D''un autre côté, les raffineries privées chinoises achètent du pétrole russe au rabais tandis que les commerçants d'État "ont peur" des sanctions. On peut en tirer la conclusion que la Chine se sert de son secteur privé pour contourner les sanctions sans heurter Biden.
La Chine , toute son histoire le prouve, peut mener deux politiques opposées à la fois. Hong-Kong capitaliste a coexisté avec la Chine socialiste tant que c'était utile. Des zones "du bol de riz en fer" maoïste à l'ancienne comme la Mandchourie subsistent provisoirement. Ce n'est pas une ruse mais l'application de la formule "peu importe la couleur du chat pourvu qu'il attrape des souris", à l'origine de son formidable succès.
Le plus intéressant est la cécité américaine qui ne voit que ce qu'elle veut voir. Ce n'est pas de l'ignorance. Cela signifie que le pragmatisme, peu à peu l'emporte sur la volonté hégémonique. Ce serait une bonne nouvelle pour le monde, et les 1000 milliards de bons du trésor américains détenus par la Chine y sont sans doute pour quelque chose.