Toujours le gendarme du monde

Le ministre des affaires étrangères (secrétaire d'Etat) américain  vient de déclarer "nous avons décidé d’exclure Nord Stream 2 AG et son PDG de notre liste des sanctions pour des raisons de sécurité nationale. Cette exclusion peut être révoquée". Un frein donc. Dans le même temps, il a considéré la construction de l'oléoduc "comme un fait accompli".  Un tronçon est en effet terminé.

Cette apparente contradiction masque une volonté intacte de dicter sa loi. Il a ajouté  "L’Allemagne s’est installée à la table des négociations, et nous communiquons activement avec elle pour voir ce qui peut et doit être fait pour garantir le remboursement des paiements pour le transit de gaz que l'Ukraine peut perdre à cause de ce gazoduc qui la contourne",

 Cela signifie que l'Allemagne et la France par exemple devront continuer à payer  le transit du gaz qui ne  passera plus par l'Ukraine, ce qui annule le bénéfice du gazoduc nord l' évitant .  Une nouveauté s' introduit dans le monde des affaires. Les USA peuvent décider qu'un pays recevra de l'argent pour un service qu'il ne rend  plus.

 Avec de telles dispositions d'esprit, la situation est donc en réalité bloquée. Et si la Russie accepte ce n'est pas elle qui sera frappée mais l'Europe puisque l'opérateur  répercutera sur les acheteurs l'augmentation du prix qui en résulterait .   Être le toutou des USA, est-ce bien raisonnable ?