Gbagbo n'est pas un ange. Longtemps il perpétua la Françafrique avant de déplaire. Ouattara devient le petit chéri et à coup de pistotets mitrailleurs et de chars emprisonne Gabgo et sa femme, effroyable mégère aux yeux du figaro et de Libération.
Il est à noter que dans le passé, le successeur évitait comme la peste les tribunaux. Voulez vous des exemples ?
Aragon dans la Semaine Sainte a immortalisé la lente progression de Loius XVIII vers Gand pendant les Cent Jours. Il ne fallait surtout pas le rattraper.
Louis Philippe donne l'ordre de ne pas arrêter Charles X qui prend son temps, s'arrêtant à toutes les auberges de qualité, pour gagner l'Angleterre en 1830. Après tout il était le roi légitime.
De Gaulle laisse Philippe Pétain gagner la Suisse. Juger Pétain c'est juger aussi des "résistants" recyclés comme Papon ou Herriot. C'est Pétain qui en revenant volontairement a provoqué un procès embarrassant. Le Président du tribunal avait aussi jugé Blum au procès de Riom pour avoir perdu la guerre de39. C'est dire. Les minutes du procès sont un grand moment d'hypocrisie politique, ne chargeant réellement que Laval. Le procès de la collaboration n'a pas eu lieu. Les responsabilités de ceux qui ont donné les pleins pouvoirs à Pétain (droite, socialistes et radicaux) en 1940 ont été proprement évacuées.
De combien de morts est responsable Sarkozy qui a déclenché le bourbier libyen ? Sera-t-il jugé par la CPI ?
L'ordre mondial du capitalisme rentier ne lui permet de juger que les vaincus. Gbagbo comparait et il est bien difficile de lui reprocher autre chose que ce que font tous les chefs d'état Le débat tourne à la farce. La justice politique qui forcément est aux ordres de ceux qui sont au pouvoir, est une farce, quelles que soient les bonnes intentions des juges nommés. Il faudra bien un jour en tirer les conséquences
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