L'actualité est riche en contradictions apparentes. Une loi existe pour régler un problème ... mais elle est inapplicable.
Premier exemple la justice : 142 détenus pour 100 places c'est insupportable. L'abjection molle a trouvé la solution par deux lois de 2009 et 2014. La détention provisoire doit rester l'exception. En vertu de quoi la hausse des détentions provisoires est constante et atteint en 2018 son record historique , à 20 939. Que peut faire un juge dans la crise sociale qui le submerge ?
Deuxième exemple Alice Tavares , gravement malade , sans ressources, avec de nombreux enfants à charge est éligible prioritaire à la loi DALO ... mais ne reçoit aucune réponse.
Nous refusons le piège. Certes les personnes concernées ne sont pas exemplaires. Mais ce n'est pas pour ça que les "lois" ne s'appliquent pas. C'est parce que ceux qui les ont adoptées les ont conçues comme des placébo sans efficacité pour faire semblant de faire quelque chose quand on ne fait rien. Et c'est un magnifique exemple de ce que nous appelons abjection molle. Je n'apporte aucune solution aux méfaits du libéralisme mais je me nettoie les mains à la savonnette de la loi bidon.
HA