Mme Lagarde s'affole

Selon Mme Lagarde, chaque pays membre du FMI  devrait contribuer à un  fonds anti-crise à hauteur de 0,35% de son produit intérieur brut (PIB), et pourrait bénéficier à titre exceptionnel et sous condition de fonds déclenchés d'urgence en cas de coup dur.

   Cette proposition est lourde de significations.

      1   Il s'agit en somme d'une compagnie d'assurances internationale  pour les Etats  mais pilotée par les organes du capitalisme rentier.

      2  cette proposition témoigne de la faillite du système libéral. Celui ci suppose que les états perdent la capacité de fabriquer de la monnaie. lorsqu'ils veulent investir ils doivent faire appel aux banques privées, elles mêmes alimentées par une banque centrale en argent à vil prix. C'est le dieu marché  qui est censé faire fonctionner  le système en évitant tous les dérapages. Et la régulation de la dette en est l'instrument.

      3   Les banques se servent de cet argent  en partie pour l'investissement mais beaucoup pour la spéculation. Et la bulle financière grossit inexorablement. Mme Lagarde grand commis compétent le sait parfaitement.

      4  Les états financeraient donc (c'est à dire les contribuables)  un fonds qui sous conditions   c'est à dire en ne prenant aucune mesure contre le profit rembourserait les banques affaiblies par l'explosion de la bulle qui ont prêté aux Etats.

Rappelons que l'Espagne ou la Grèce  ont connu des effondrements bien supérieurs à  3 % /an  du PIB et que 0,35 % ce n'est rien dans la tempête.   Et que presque tous les Etats seraient touchés.  L'assurance consistera alors à augmenter la cotisation.  L'outil à pomper le fric dans nos poches atteindrait la perfection.    Les peuples ne le supporteront pas, c'est de plus en plus visible.

  Selon le blog   vouloir sauver un  système mortellement frappé  sans le changer est une illusion de tous les temps. Mme Lagarde rejoint Choiseul, Maupéou, Turgot , Necker et tant d'autres pompiers pyromanes qui se sont évertués à sauver un système condamné, à la veille de la Révolution française. En appeler à la vertu des privilégiés est absurde.  Il faudrait renoncer aux privilèges.

  Henri Ausseil