Le 9 mai 2016, Mediapart et France Inter publient les premiers articles faisant état d'accusations d'agressions sexuelles ou de harcèlement, par huit femmes, dont quatre élues écologistes : Isabelle Attard, Annie Lahmer, Elen Debost et Sandrine Rousseau.
.En mars 2017, le parquet de Paris classe son enquête sans suite, considérant que si certains des faits dénoncés étaient "susceptibles d'être qualifiés pénalement", ils sont "cependant prescrits Au procès, l'avocat de Baupin avait plaidé une "drague lourdingue" et tout tenté pour décrédibiliser les témoignages. Le vieux monde tient bon.
Puis Baupin pour "laver son honneur", se constitue partie civile et peut attaquer les quatre femmes en diffamation. Mais il n'a pas osé se rendre au procès. Ce vendredi d'avril le jugement est tombé.
La justice a relaxé les journalistes poursuivis en diffamation et les femmes accusant Denis Baupin d'agressions sexuelles et de harcèlement, au terme d'un procès de la presse, qui est devenu un procès à charge contre l'ex-député écologiste.
Surtout Denis Baupin est condamné pour procédure abusive, à verser 500 euros de dommages et intérêts à chacun des prévenus qui en avaient fait la demande. Cela n'a l'air de rien mais c'est la première fois que celui qui attaque est condamné.
Rien n'étant simple le même tribunal a jugé les propos poursuivis "diffamatoires", en ce qu'ils décrivent des faits précis - comme des agressions sexuelles - qui "portent atteinte à l'honneur et à la considération", dans la mesure où ils n'ont pas pu faire l'objet d'un débat contradictoire. Or c'est Baupin qui a refusé la confrontation ! Le Tribunal a relaxé les prévenus au nom de la "bonne foi". Si vous y comprenez quelque chose faites nous signe.
.L'essentiel c'est que Baupin a été bien mal inspiré. Le procès devient un précédent pour tous les harceleurs. Il est légitiume d' enquêter sur un sujet décrivant "l'état des rapports entre les hommes et les femmes, dans la sphère politique et plus généralement dans la société.
Un grand pas en avant pour la cause des femmes.