Maurice Ulrich dans son éditorial de l'Huma insiste avec raison. La réquisition est la forme moderne de la lutte des classes.
Le rêve de la social démocratie d'une relation apaisée entre des patrons éclairés et la classe ouvrière assagie explose. Pour le patron les salariés sont tenus d'être au travail sinon ils menacent l'ordre public c'est à dire le capitalisme.
Des luttes passées ont arraché le droit de grève mais pas le droit au piquet de grève. Toute action syndicale exige un rapport de forces. Et la réquisition est une remise en cause du droit de grève. Les rapports patrons-salariés selon le Medef, c'est l'alliance du cavalier et de son cheval, c'est toujours le même qui est dessus. Cela invalide la stratégie de "négociation " de la CFDT. Il faut négocier mais pas aux conditions du patronat, en établissant un rapport de forces.
Lorsque le profit capitaliste est en jeu l'analyse marxiste retrouve toute sa pertinence. Nous vivons une de ces périodes historiques.