Une semaine avant le vote  soi-disant décisif pour  pacifier la Libye , les tensions entre factions rivales font tomber le château de cartes construit par "la communauté internationale" pour rétablir une voie démocratique.  Il n'y aura pas d'élections.

Tripoli,  la capitale du gouvernement qui ne gouverne rien sans les occidentaux  est à nouveau sous le contrôle de "milices". avec des quartiers entiers sans électricité ni eau. Depuis hier soir, les rues de Tripoli sont contrôlées par les véhicules de la brigade Al Samoud,  du  colonel Salah Badi  qui est sous sanctions des Nations unies.. La rébellion a éclaté après que le gouvernement  a limogé le commandant du district militaire de Tripoli.

Dans le Fezzan, la région la plus riche en pétrole, il y a eu des affrontements. Des forces liées à l'Armée nationale libyenne du général Khalifa Haftar sont entrées dans la ville de Sebha, dans le sud de la Libye, après un accord avec les cheikhs et les notables de la ville

La mission  Williams à Misurata s'est terminée par un flop sensationnel. L'envoyé des Nations Unies   qui ne se différencie guère de Biden,  a espéré jusqu'au dernier  moment persuader les chefs militaires et les chefs tribaux de la région de suivre la voie électorale. Il a reçu un  "non" » catégorique.

L'enjeu est l'unité de la Libye, toujours bloquée par l'occident (sauf la France) et particulièrement les Etats-Unis.  Là aussi, se vouloir le gendarme du monde sans les moyens est une tâche impossible

D'après South Front

En 2020, le gouvernement islamiste ,qui contrôle  l''essentiel de l'économie du Grand Idlib,  a remplacé  la livre syrienne par la livre turque.  C'était l'amorce d'une sécession , forcément avec la complicité de la Turquie.

Mais la Turquie n'a pas les moyens d'avaler un si gros morceau.  Au second semestre 2021,  la livre turque a  perdu la majeure partie de sa valeur.  Les prix du pain et d'autres produits de base dans le Grand Idlib ont grimpé en flèche. Les habitants de la région, dont beaucoup sont déplacés, ont commencé à lutter juste pour s'assurer leur prochain repas.. En réponse, le gouvernement islamiste  a commencé à subventionner le pain en novembre. Encore aurait-il fallu que l'Arabie saoudite finance, ce qu'elle ne fait plus.La chaîne d'approvisionnement islamiste n'a pas réussi à couvrir les besoins de tout le monde dans la région.

Soutenant de fait la Turquie , l'ONU fournit beaucoup d'aide humanitaire au Grand Idlib, aide qui s'évapore entre les mains des   combattants islamistes.

L'idéologie a toujours eu du mal à remplacer le pain manquant, surtout lorsque les enfants  sont les  victimes.

 Selon south front qui donne ces informations,  la situation va devenir intenable pour la Turquie et ses alliés dans le Grand Idlib.

A titre de comparaison rappelons l'entrée du roi  ex protestant Henri IV  dans Paris dominé par la Ligue catholique. A cause du siège hermétique le rat se vendait à prix d'or et Henri IV n'a eu aucun effort à faire pour mettre fin à une guerre de vingt ans, sinon en décrétant l'amnistie.

Selon South Front, alors qu'un équilibre chancelant subsiste  autour d'Idlib, les redoutables chasseurs-bombardiers russes  (qui n'ont rien à envier à Rafale) traquent les reste de Daech dans les oasis  et le désert,  s'appliquant à tuer l'espoir et à  obtenir la reddition.

 Selon South Front plus de 10 000 personnes ont jusqu'à présent accepté l'amnistie dans le gouvernorat de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, Les autorités syriennes ont lancé le processus à la mi-novembre avec le soutien de chefs tribaux locaux,    mais sans les Kurdes.Récemment, un nouveau centre de réconciliation a été ouvert dans la ville d'al-Mayadin annoncé  à  al-Bukamal,  soit le long de l'Euphrate qui sépare Syrie d'Assad et Kurdistan syrien. Le processus de réconciliation offre un pardon total à tous les civils et militaires recherchés par les autorités syriennes pour s'être soustraits au service militaire ou avoir déserté les rangs de l'armée arabe syrienne. Si le processus réussit le Kurdistan  syrien sera encerclé presque totalement sauf côté irakien.

Le 2 décembre, la coalition dirigée par les États-Unis a mené un exercice de tirs réels sur les champs pétrolifères d'al-Omar dans la campagne orientale de Deir Ezzor,  ce qui semble signifier  que les USA  craignent  le processus.

Tout ceci reste à confirmer.

Parmi les 18 membres, sur un total de 22, qui avaient voté en faveur de  l’exclusion de Damas, seuls l’Arabie saoudite et le Qatar s’y opposeraient encore. Avec de moins en moins de vjgueur.