Tard le 10 août, un bus  de l'armée syrienne a été victime d'une  embuscade dans la campagne sud de Deir Ezzor. L'Observatoire syrien des droits de l'homme  basé à Londres  bien informé a signalé que 23 militaires avaient été tués et au moins dix autres blessés dans l'attaque et que l'attaque avait été menée par des cellules de l'Etat islamique.   Cela ne rendra pas à Daech son état  perdu , mais cela bloque le trafic routier.

Le même jour  une forte explosion a été entendue près d'une base clé de la coalition dirigée par les États-Unis dans la région du nord-est de la Syrie.  La base en question est située dans un grand gisement de gaz et de pétrole près de la ville d'al-Shaddadi dans la campagne méridionale d'al-Hasakah. La base abrite l'un des principaux héliports de la coalition dans la région.. L'explosion proviendrait  d'un important dépôt de munitions Kurde .L'Observatoire syrien des droits de l'homme basé à Londres, a déclaré que l'explosion était le résultat d'un exercice de la coalition dirigée par les États-Unis qui impliquait l'utilisation d'armes lourdes.   Si  les Kurdes sont visés , ce sera la première fois  par un autre pays que la Turquie.

Le 12 août, une grande explosion a secoué l'usine à gaz de Conoco dans la campagne orientale de Deir Ezzor en Syrie, où les États-Unis maintiennent une base. Des sources d'information syriennes ont rapporté que l'explosion était le résultat d'une attaque à la roquette qui visait la base de la coalition dirigée par les États-Unis. Certaines des sources ont déclaré que l'attaque présumée avait fait des victimes. Cependant, la coalition n'a pas encore confirmé ou infirmé ces affirmations.

La question du relèvement économique de la Syrie   passe désormais  au premier plan, Assad a gagné la guerre.  Il faut désormais gagner la paix..  Cela implique en premier Al Qaida.  Mais  si les Kurdes persistent à conserver gaz et pétrole sous le parapluie américain    , un jour ou l'autre le conflit est certain avec eux aussi..  Le devenir des   Afghans et Ukrainiens  devrait être de bon conseil.   Mais il ne faudra pas balancer pendant des années.

Les tensions continuent de croître à l'intérieur d'Israël ainsi que sur ses fronts avec la Syrie, le Liban et la bande palestinienne de Gaza.

La vague de violence alimentée par la répression israélienne contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée n'a pas encore pris fin. Le 5 août, un officier de la patrouille municipale de Tel-Aviv a été tué dans une fusillade menée par un membre du Jihad islamique palestinien. Le tireur a été abattu par un autre patrouilleur. Le 6 août, trois  palestiniens  armés ont été tués par les forces israéliennes près de la ville cisjordanienne de Jénine.  Le 7 août, une série de frappes israéliennes ont touché des positions militaires près de Damas. L'agence de presse syrienne a rapporté que quatre militaires ont été tués et quatre autres blessés dans l'attaque.  Le 8 août, des  bateaux israéliens ont violé les eaux libanaises. Une  confrontation navale  en a résulté.   Le 9 août, Israël a déclaré que ses forces de sécurité avaient déjoué une tentative d'introduction clandestine de petits drones dans la bande de Gaza, qui est dirigée par le mouvement Hamas.

Désormais la violence n'est plus à sens unique ,  Israël  fait face aux prémices d'une véritable guerre  dans laquelle elle connaîtra des pertes de plus en plus lourdes. Les Palestiniens  ont désormais des alliés de poids dans la région. Dans un contexte de forte division interne. Il est grand temps de revenir à la raison.

Le 5 août, une série de frappes aériennes russes ont frappé le Grand Idlib, contrôlé par  Al-Qaïda (HTS) , Les frappes aériennes ont fait suite à deux avertissements du ministère russe de la Défense.  HTS et ses alliés dans le Grand Idlib ont multiplié les attaques contre les zones contrôlées par le gouvernement ces derniers mois, en violation d'un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie. Les islamistes s'efforcent de torpiller  les négociations  turco-syrien parrainées par la Russie et l'Iran. Un retrait militaire turc de la région équivaudrait à la défaite irrémédiable.

Un autre signe de durcissemenjt russe  est le non-respect par la Russie de la zone d'exclusion aérienne  au- dessus d'Al Tanf à la frontière irakienne  décrétée par les Etats-Unis.  Les camps des islamistes alliés des américains sont frappés, tout près des cantonnements américains.

Les deux zones bloquent la grande autoroute vitale de l'Irak à la Méditerranée par Alep, c'est à dire la route de la soie .  Les attentats  sur cette autoroute empêchent tout redressement économique syrien.   Il faut donc s'attendre à l'écrasement des islamistes  dans le secteur d'Idlib et ailleurs.   Les réfugiés syriens ne reviendront que si Alep retrouve sa prospérité. En fait la Syrie et la Russie n'ont pas le choix. Le statu quo équivaut à la stagnation.

 La situation est donc potentiellement dangereuse pour la paix mondiale.

Le blog l'avait signalé sans trop y croire.  Une évolution essentielle  est en train de se produire en Israël. Longtemps , en dehors du PCI et bien sûr de la plupart des arabes, la gauche israélienne était  crispée sur le sionisme. Elle était incapable de comprendre que la colonisation et la guerre éternelle qui en résulte  portent en germe un fascisme sioniste.

Les dernières manifestations (massives) ont fait entrer la colonisation de la Palestine dans le débat public.

Les colons de Kedunim n'en reviennent pas.  Deux bus se sont arrêtés devant leur colonie pour manifester contre la colonisation !  Cette colonie a pourtant été construite en 1970 sur des terres palestiniennes confisquées.   Il  y a 50 ans.  Le ministre des finances y vit, ce qui explique le choix des manifestants.

"ON NE TUERA PAS  ET ON NE MOURRA PAS POUR DES COLONIES"

Certes ce slogan reste minoritaire mais qu'il puisse s'exhiber  est révolutionnaire.  Et  les colons font beaucoup pour que ce soit le cas.  Les manifestations progouvernementales pour la réforme judiciaire se font à grand renfort de cars venus des colonies, sous les yeux des Israéliens hostiles.   Il y a de quoi faire le lien.

Pour la première fois l'embryon d'une solution négociée apparaît.

La Russie ne veut pas d'affrontement militaire direct avec les États-Unis en Syrie, a déclaré Vladimir Poutine aux journalistes le 29 juillet.

Les incidents  aériens se multiplient pourtant  , avions et drones,   entre la Russie et les Etats-Unis . Nos Rafale de l'OTAN sont impliqués. Israël bombarde presque quotidiennement. L'occident rejette la responsabilité sur la Russie mais c'est l'occident qui est en Syrie sans l'autorisation du gouvernement syrien et confisque gaz et pétrole.

 Il est incontestable que c'est la Russie qui bloque pour le moment  les réponses du Hezbollah et de la Syrie. Elle sert de tampon entre les Turcs et les Kurdes. Ce qui ne signifie pas qu'elle capitule.  Poutine a dit qu'elle était prête à toute éventualité.

Les risque d'une guerre mondiale existent donc potentiellement..

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