La Marseillaise consacre un gros dossier à l'érosion littorale . le résumé du propos est "il faut accepter la mobilité du trait de côte et l'accompagner.
Accepter la mobilité du trait de côte ?
Cette façon de poser le problème est curieuse. L' érosion marine est un FAIT. Nous n'avons pas à la refuser ou à l'accepter. "Acceptons nous" l'heure du lever du soleil ? Le terme employé suggère que des esprits mal formés le nient. Il peut y avoir des illuminés négativistes dans les cafés , lors des discussions. Mais pas dans l'énorme majorité de la population.
S'adapter en fuyant ou combattre?
C'est en réalité le véritable choix. La Marseillaise a choisi son camp celui de la loi littoral ,, de la gestion de l'urbanisme, du conservatoire du Littoral. Il s'agit d'orchestrer le retour à la nature du plus de littoral possible. Mais pour Palavas par exemple le discours du repli signifie quoi ? Reculer sur les étangs si importants ? ou disparaître? Un recul de cinquante mètres et Palavas n'existe plus , regardez une carte. Ce n'est pas le cas de Villeneuve, mais chacun doit tenir compte de ses réalités.
De tous temps l'humanité s'est adaptée au changement
Les Néerlandais vivent en nombre considérable 6 mètres sous le niveau de la mer. Et on trouve des habitations , des routes , des chemins de fer, des trams et des vélos mais aussi des travaux de protection considérables.
Le blog n'est pas satisfait de la façon dont la Marseillaise pose le problème. Elle se situe du côté de ceux qui refusent les investissements publics toujours trop chers. C'est ce qu'on appelle le libéralisme. Les intentions sont bonnes mais l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Nous n'avons pas à "accepter" le changement. Nous n'avons pas le choix.. Notre devoir est de nous y adapter non en orchestrant le déclin dans la fuite mais en nous adaptant par des travaux intelligemment conçus car l'argent public est précieux. Et le débat ne doit pas être à sens unique.
Henri Ausseil