La CGC évolue

Son président François Hommeril a tenu dans l'Huma des propos bien plus percutants  que la CFDT et la CFTC. Alors que ces dernières continuent en prétendant  à s'accrocher à l'illusion de négociations, la CGC est beaucoup plus réservée.

 Elle a certes rencontré Elisabeth Borne.  Hommeril précise : "je n'étais pas celui  qui vient pour être sur la photo". Se reconnaisse qui voudra.

II est favorable  à une plateforme commune mais ajoute " si le gouvernement ne reprend pas LA TOTALITE  de nos demandes, nous considérerons qu'il n'est pas à la hauteur".  C'est plus proche de la CGT que des syndicats  réformistes sur le fond .

"Sur les retraites notre  opposition va perdurer."   En même temps il n'est pas favorable aux grèves à répétition et veut affirmer sa singularité. Sachons le comprendre.

Comment interpréter cette attitude?

Les cadres ne sont plus des alliés inconditionnels du patronat.  Les délocalisations, les rachats d'entreprises les touchent autant et parfois plus que les autres salariés. La forte baisse de l'indemnisation du chômage les frappe PLUS que les autres salariés car leurs salaires sont plus élevés. Leurs horaires  de travail sont plus lourds malgré la RTT. Le burn out les frappe prioritairement. C'est que les nécessités du profit et de la Bourse  priment sur les cadeaux d'autrefois.   Dans ce domaine aussi le monde change.