Josep Borrell, commissaire aux questions internationales de la commission européenne , dans le Journal du Dimanche, a déclaré qu'il souhaitait que les marines des pays de l'UE patrouillent dans le détroit de Taïwan pour « aider à protéger » Taïwan. "J'appelle les marines [de l'UE] à patrouiller dans le détroit de Taiwan pour montrer l'engagement de l'Europe en faveur de la liberté de navigation dans cette zone absolument cruciale."
Cela ne paraît pas correspondre avec l'opinion de la plupart des dirigeants européens, notamment la France. En effet Macron a dit " La question à laquelle les Européens doivent répondre... est-il dans notre intérêt d'accélérer [une crise] à Taïwan ? Non. Le pire serait de penser que nous, Européens, devons devenir suiveurs sur ce sujet et nous inspirer de l'agenda américain et d'une surréaction chinoise… … Si les tensions entre les deux superpuissances s'intensifient… … nous n'aurons pas le temps ni les ressources pour financer notre autonomie stratégique et nous deviendrons des vassaux."
.De toute évidence, comme déjà indiqué, les commentaires de Borrell servent à contrebalancer la position de Macron mais le chef de la diplomatie de l'UE n'a pas les moyens de mettre en place la stratégie proposée. Le soutien de la Pologne ne suffira pas. Et les intérêts économiques pèsent plus lourd que les intentions de Borrell.
Pour la gauche prendre la position de Borrell parce que Macron dit le contraire serait catastrophique. Ce sont les contenus que nous devons juger.