Refuser le pompage est légitime. La gauche a donc raison de le refuser. Mais elle n'est pas au pouvoir.
Si on veut que la paysannerie dans son ensemble y souscrive il faut en effet lui proposer un plan B. La sécheresse exige des solutions, c'est l'existence à court terme des exploitations qui est en jeu.
Les propositions de Roussel, considérer les agriculteurs comme un outil fasse au changement climatique, suppose qu'ils reçoivent l'aide financière correspondante. Ce n'est pas à l'ordre du jour et le poids du PCF est insuffisant pour l'obtenir.
Le seul plan B que propose la gauche est donc de ne pas arroser en refusant la seule (effectivement mauvaise) solution proposée. Croire obtenir l'adhésion d'une majorité d'agriculteurs à leur disparition est illusoire. C'est un cadeau magnifique à Macron.
C'est ce que le blog nomme écologie punitive, les victimes de la sécheresse transformées en coupables que l'on doit punir. La problématique est la même que d'empêcher les voitures polluantes de circuler, c'est frapper d'une double peine la partie la plus pauvre de la société. Est-ce susceptible de rassembler?
Il va falloir sortir de ce dilemme catastrophique , et être dialectiques. Ce ne sera pas facile.
Henri Ausseil