La retraite au départ n'existait pas. Une famille nombreuse subvenait aux besoins de ses ancêtres. La grande industrie en brisant le lien familial a rendu nécessaire une retraite pour les vieux salariés. Au départ, rêve proudhonien, les salariés eux mêmes y ont pourvu par des "sociétés". Leur faiblesse a exigé le paiement patronal et le soutien de l'Etat . L'Etat qui depuis plus longtemps prenait soin de ses fonctionnaires.
Un lent mouvement historique a conduit à la situation actuelle. On pouvait le croire irréversible. Depuis les années 90 en France c'est le mouvement inverse qui est en marche : il n'y a d'argent pour rien dans une France au PNB en hausse constante : l'école, la santé, la retraite, les services publics.
Macron est obligé d'avancer masqué. Comment avouer un recul de civilisation ? Comment faire accepter que la moitié de la population vive de moins en moins bien ? Les trésors de pédagogie ne serviront à rien, puisque c'est le réel que les gens vivent. Macron en est à vouloir tromper les gens qui votent. Pour le moment force est de constater qu'il y parvient. Les reculs se métamorphosent en avancées.
La gauche est au pied du mur , la retraite est un combat civilisationnel, obliger à travailler jusqu'à 65 ans pendant que les milliards s'accumulent à la Bourse et dans les paradis fiscaux est inadmissible. Il va falloir réagir. Par un rassemblement jamais vu, jamais conçu, mais qui est la condition du succès.