La police de proximité est un service public

Une interview passionnante de Jean-Pierre Havrin ancien patron de la police toulousaine, met les points sur les i. (Huma du 17 août).

   Sarkozy a supprimé 11 000 postes et tous les postes de police de proximité. Il est vrai que la police de proximité est très gourmande en effectifs. Connaître le quartier,  connaître les délinquants en herbe pour agir préventivement, avoir des liens avec la population , prend du temps et implique une formation. C'est la meilleure garantie, y compris contre le terrorisme   potentiel.

   Les missions actuelles  font des policiers  des   outils répressifs   donnant une fausse sécurité, notamment pour la petite délinquance , si pénible au quotidien. Elles font de certains quartiers des ghettos sans droit. Elles confortent le racisme et la discrimination, au service des possédants.

   Havrin ne cache pas les difficultés. Le poste de police du Mirail a brûlé deux fois, les bandes ne sont pas une invention. Mais en quatre ans le bilan était positif, avant que Sarkozy ne détruise tout.  Gérard Collomb annonce un retour a cette police de proximité. Pour qu'il ne s'agisse pas de mots deux conditions : augmenter les effectifs et ne pas prendre l'argent dans d'autres aides sociales. Sinon une chose en annulant une autre les policiers seront placés devant une tâche insurmontable..