Est-ce vraiment la petite Grèce et sa dette qui préoccupent ?

Non, c’est la possibilité même que les choses changent qui se joue et que, l’Espagne, la 4e économie du continent, ne tombe en suivant, entre les mains de ceux qui pensent qu’un « autre monde est possible ».

C’est refuser que dix millions d’européens puissent reprendre le pouvoir en « risquant de contaminer » les autres peuples européens.

Les nouvelles mesures d'austérité voulues par les institutions ont été balayées par le peuple grec.

Quant à la pratique politique, qu’il est rassurant qu’un homme politique puisse sentir aussi bien son peuple au point de revenir vers lui pour lui redemander mandat de négocier en son nom.

Nous sommes assez loin de la démocratie purement représentative et des technocrates dotés de pouvoirs exorbitants sans même avoir été élus.

Depuis 6 mois maintenant un peuple de 10 millions d’habitants ramène sans cesse sur le terrain politique des problèmes dont on nous laisse croire qu’ils sont purement économiques.

« Il n’existe pas de solutions faciles, il existe des solutions justes et viables » disait Alexis TSIPRAS hier soir après sa victoire

Les solutions justes et viables, nous pourrions rajouter durables, ne peuvent être que des solutions dans l’intérêt du citoyen, dans l’intérêt du plus grand nombre.

Les Grecs ne veulent pas sortir de l’Europe, ils veulent une Europe démocratique et solidaire.

Ça tombe bien, de plus en plus d’européens, le veulent aussi et s’organisent en construisant des vastes rassemblements citoyens, en dépassant les blocages d’appareil.

C’est bien avancé en Espagne. En France, les forces progressistes, sont condamnées à réussir.

Gérard NORBERT