La Suisse  a joué  le rôle d’hôte officiel d'un Forum à Davos  dans lequel la Russie n'était pas invitée , mais la Chine oui. Le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis,à la suite du Forum,  a "déclaré qu'aucune des parties belligérantes n'était disposée à faire des concessions territoriales" en Ukraine. Cette déclaration est stupéfiante puisque l’une des "parties belligérantes" n’était pas présente.  L'Occident semble croire qu'en discutant avec la Chine il discute avec la Russie.  Aucune négociation n'a de chance d'aboutir si un des deux protagonistes est absent.

Deuxième obstacle, Zelenski  exige en préalable le retrait complet de la Russie de l’ensemble du territoire ukrainien. Or ce genre d'exigence suppose une Russie vaincue, ce qui n'est pas le cas, loin de là. Et croire que la Chine va faire pression sur la Russie pour qu'elle accepte ces conditions est absurde.

La situation reste donc bloquée, au seul avantage de la Russie  qui continue  à conforter sa position.

L'Ukraine  a annoncé que  dans la soirée du 14 janvier, la Russie aurait perdu un avion de détection radar à longue portée A-50 à la suite d'un "incident" au-dessus de la mer d'Azov. Un autre avion IL-22 a "évité les dommages" et a atterri à l'aéroport russe d'Anapa, dans la région de Krasnodar. La DCA a dû les toucher.

Ces derniers jours, les russes  annoncent un rétrécissement de la tête de pont ukrainienne sur la rive orientale du Dniepr, principal succès ukrainien. Le transfert de tout équipement et renforts à travers le fleuve est compliqué par les tirs russes et l'hiver glacial.. Avdeevka est encerclée par une attaque en tenaille.  Il faut des renforts.

   La mobilisation des personnel de santé  masculins  auparavant épargnés par la conscription prouve la difficulté à trouver des volontaires en Ukraine pour remplacer morts et blessés. La stratégie russe est claire : épuiser l'Ukraine.

Source : South Front

Zelenski fait la tournée des pays qui sont prêts à mourir jusqu'au dernier ukrainien mais refusent le blé venant de ce pays. L'Estonie, la Lettonie, la Lithuanie, la Pologne sont enthousiastes en paroles, avares en soutien réel. "L'occident" est fustigé dont ils font pourtant partie.

En clair ils sont tous d'accord : il faut aider l'Ukraine mais c'est à l'Allemagne et à la France de le faire.   En attendant " la guerre s'enkyste" une autre façon de dire que la victoire ukrainienne s'éloigne.  Chaque jour perdu pour la paix aggravera la note à payer.

Selon South Front et semblant donner raison aux prévisions dont nous faisons état ailleurs l’armée russe poursuit son offensive dans diverses directions sur les lignes de front ukrainiennes, notamment à la périphérie de l’agglomération de Donetsk, dans la République populaire de Donetsk. Fin 2023, les forces russes ont pris le contrôle de Mariinka, qui était depuis près d’une décennie l’un des principaux bastions des forces de Kiev. Dans les premiers jours de 2024, l’armée russe réalise de nouveaux progrès dans la région.  L'avancée se confirme  au nord-ouest et au sud de Mariinka  ce qui ouvre le front.  L'armée ukrainienne a confirmé le contrôle russe de Mariinka et appelle désormais cette direction celle de Kurahovo, confirmant  le recul.