"Malaise" au PCF ?

Un article de Mediapart de Mathieu Dejean du 11 avril interpelle le blog.  Dejean  a semble-t-il compris que la position collective  du PCF est en train de se modifier sur la Palestine. Cela peut paraître étrange venant d'un parti qui a toujours soutenu cette cause mais ce n'est pas faux sur un point.

 Dans l'analyse de ce qu'est le Hamas , le traiter de terroriste alors qu'il est un élément de la résistance palestinienne a conduit au début à plus qu'une gêne vis-à-vis des manifestations organisées par France Palestine et BDS. Le PCF n'a pas appelé. Puis le PCF de l'Hérault et de bien d'autres départements ont appelé et les communistes sont de plus en plus nombreux dans ces manifestations. Les  communistes montpelliérains veulent désormais  y être avec leurs propres tracts , ce qui les rendrait visibles.

Médiapart parle de malaise. Dans n'importe quel autre parti il n'oserait pas. Mais pour Mediapart le communiste est un être qui ne pense pas par lui même  et obéit aveuglément à son chef. Il n'est pas seul à le penser.   Cela fait bien rire les communistes , probablement les militants les plus habitués  à discuter, en raison des énormes difficultés qu'a connues le parti. Aurions -nous survécu sinon?  Les communistes ne sont pas obéissants, qu'on se le dise. La foi du charbonnier, ce n'est pas chez nous qu'il faut la chercher.

Le blog depuis le début défend la thèse selon laquelle le Hamas quelle que soit notre opinion sur lui est une authentique pilier de la résistance palestinienne , et que son attachement à la libération de Barghouti le prouve. Il ne ressent aucun malaise vis-à-vis de Roussel, et considère que le DEBAT est une chose naturelle.  Qu'une position évolue lorsque la situation s'éclaircit, quoi de plus naturel. Et que sur ce point les avis divergent, pourquoi pas?   L'unanimité  des cimetières  n'est pas la réalité du PCF qui est bien vivant. Nous ne pensons pas tous la même chose sur tout? La belle affaire. Je suis athée et des croyants sont aussi bons communistes que moi.

L'unité doit se faire sur l'essentiel, l'adversaire  de classe.  Et croyez le elle est solide. Les journalistes de Mediapart finiront-ils par le comprendre ?

Henri Ausseil