Jean Claude Soulery éditorialiste de la Depêche est partagé, mais en deux parts inégales. Il se situe clairement dans le monde du bien occidental. "Faudrait-il que l’Europe libre et, accessoirement, l’Amérique reconnaissent que, malgré leur soutien à l’Ukraine, Poutine est le plus fort ? La guerre est-elle d’ores et déjà perdue ? Les Ukrainiens vont-ils devoir admettre qu’une partie de leur territoire, occupée par l’armée russe, ne leur appartient plus ? "l’appétit de Poutine est qualifié de criminel .
Mais ces propos guerriers qui laisseraient supposer une réponse fortement négative sont accompagnés d' attendus ouvertement défaitistes ! " Il faut coûte que coûte y résister, et croire encore qu’au bout du compte le dictateur du Kremlin devra battre en retraite, croire qu’au bout du compte la justice et la liberté triompheront." La foi du charbonnier en quelque sorte. il faut "résister" mais il ne dit pas comment. Et la suite est encore moins réjouissante. "Contrairement à ce que pensaient les experts occidentaux, les Russes ont une capacité à reconstituer leurs stocks de missiles qu’ils lancent aujourd’hui sur les villes et les infrastructures énergétiques, alors que, dans le ciel, les Ukrainiens manquent de chasseurs-bombardiers et d’avions de combat F-16 capables de porter la riposte. Résultat : depuis le début de l’année, l’armée russe poursuit un lent grignotage du territoire ukrainien, démontrant que le temps joue inexorablement en sa faveur." (NDLR : il a dû finir par lire notre blog et surtout South Front)..
En Europe, Emmanuel Macron, lui, se veut à l’offensive jusqu’à imaginer l’envoi – hypothétique – de troupes occidentales sur le front, mais il se heurte à des partenaires beaucoup plus tièdes et surtout à des opinions publiques qui, lassées d’une guerre sans issue, refusent d’aller "mourir pour Kharkiv ". Notre vaillant éditorialiste y inclut-il les Français et Françaises? Et Kharkiv est encore loin du front. Cette aide à l'Ukraine tient du pavé de l'ours.
En somme engageons-nous de façon hypothétique. A la place des Ukrainiens je me ferais du souci. Ils feraient mieux de négocier .