René Revol , pion important de la France Insoumise, fait preuve d'un grand courage politique. Lui qui a toujours misé sur les verts va devoir les affronter puisqu'il a accepté la lourde charge du futur incinérateur métropolitain. Dans la Marseillaise il retrouve le discours de notre regretté camarade Passet : un incinérateur de qualité polluera dix fois moins que les deux autoroutes.
Mais il est forcé, enfin, de dire la vérité. "L'état de délabrement de la gestion des déchets est grand et la situation financière catastrophique. " C'est le résultat de l'accord Frêche-verts à l'époque du choix désastreux de la méthanisation sans le tri rigoureux qui aurait été la condition de son succès. On ne peut pas dire qu'avant Revol un gestionnaire l'ait avoué. On a préféré accuser les différentes sociétés gestionnaires d'Ametist. Les déchets s'accumulent et on ne sait qu'en faire. Le provisoire coûte un prix astronomique. Il faut se résoudre à l'incinération. C'est ce qui arrive lorsque l'idéologie l'emporte sur le réel. Cela finit toujours par un gaspillage de l'argent public..
N'exagérons pas toutefois. Le Conseil départemental des Pyrénées Orientales a choisi POUR TOUT LE DEPARTEMENT un incinérateur à Salses sans la moindre catastrophe et en dépensant proportionnellement bien moins que l'Hérault qui lui n'a pas encore de solution. Croire que nous allons innover serait stupide. Nous allons revenir sur terre. Revol est donc sur la bonne voie.
Henri Ausseil