Soixante-deux élus sur soixante trois de l'assemblée de Corse ont voté pour « la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République française qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre ». Seule une élue indépendantiste a voté contre. Le même vote a été obtenu pour l’alinéa 6, qui prévoit une validation de ce texte par les électeurs corses par une « consultation populaire ». Pour les quatre alinéas portant sur « le pouvoir normatif » qui pourrait être octroyé aux élus insulaires, quarante-neuf ont voté pour, treize contre et un s’est abstenu.
Ce texte est celui sur lequel Gérald Darmanin et huit élus corses représentant les différentes tendances politiques de l’hémicycle insulaire se sont entendus en mars. Si cette étape corse est considérée comme franchie par le président Macron, resteront celles du Parlement national, où le projet est loin de faire l’unanimité.
Le texte ouvre la boîte de Pandore. Ce qui est possible pour la Corse serait-il impossible pour l'outremer notamment la Nouvelle Calédonie et la Guyane ? Le débat à l'Assemblée Nationale va être intéressant.
Dans le deux poids deux mesures Macron atteint des sommets. Il est vrai que la Corse n'a ni étain , ni or, ni Kourou, ceci pouvant expliquer cela. Il n'y manque que la cohérence.