Sachez -le d'abord si vous l'ignorez , la Syrie est un des pays au monde les plus riches du point de vue archéologique. De l'antiquité assyrienne aux croisades en passant par la superbe Palmyre romaine,et bien sûr la civilisation musulmane, la Syrie a toujours été le départ et l'arrivée des routes de la soie terrestres et malheureusement d'éternels conflits.
L'antique Mari sur l'Euphrate fait l'objet de nombreux articles d'Archéologie. Depuis l'âge du bronze cette ville en ruines en plein désert contient des trésors inestimables. Elle fut en son temps l'équivalent des grandes métropoles actuelles. Les archéologues français y ont longtemps œuvré. Daech dont il n'est pas inutile de rappeler qu'elle était soutenue directement par l'Arabie Saoudite et indirectement par l'occident (Les ciments Lafarge par exemple) a été un véritable désastre. La misère provoquée a suscité des fouilles clandestines "de survie". Les acheteurs (occidentaux ) se procuraient des sceaux cylindres à 1000 euros , des statuettes pour le même prix, des tablettes cunéiformes pour 200 euros des perles semi précieuses jusqu'à 10 000 euros. Archéologia détaille ce commerce monstrueux qui rapportait beaucoup à Daech. La Syrie a été pillée et pas seulement ses musées.
Malgré la politique stupide de Hollande ou Macron des archéologues français ont conservé des liens avec les archéologues syriens. C'est eux qui sauvent l'honneur de la France perdu par les politiques. L'état Syrien qui n'a pas encore pu rétablir une économie prospère gèle les fouilles pour le moment et les surveille. Il a d'autres priorités. Le trafic a été stoppé mais les destructions sont considérables. Les techniques (la France a un des plus hauts niveaux du monde dans ce domaine) permettent de photographier et reconstituer avec des drones appuyés sur une fantastique documentation passée. Cela prépare l'avenir, en collaboration avec les locaux. Le temps où les trésors aboutissaient au Louvre est clos. Mais la Syrie aura besoin des archéologues français, si le bon sens l'emporte dans notre politique étrangère.