Il parait que les jeunes Français sont majoritairement allergiques aux mathématiques. Des statistiques font froid dans le dos. L'addition n'est plus à leur portée, ne parlons pas de la règle de trois. Et on oublie au passage que la calculette y supplée et que l'essentiel n'est pas là.
Cette campagne est indécente. Par rapport à l'époque gaulliste un élève de collège qui avait six heures de mathématiques (dont trois en demi classe) par semaine n'en a plus que quatre à classe entière . C'est perdre une année entière de collège au moins. Le professeur de mathématiques est devenu une denrée rare. Le métier n'attire pas. Un grand nombre ne sont pas mathématiciens mais physiciens ou naturalistes. Très vite l'option n'est plus proposée lorsque le jeune est en échec. Ce n'est pas le résultat de la bêtise des élèves mais de celle de nos dirigeants , hélas de couleurs variées.
Car au niveau de la conception et de la recherche appliquée la mathématique envahit le champ. La logique, le maniement des algorithmes deviennent prépondérants. Et dans la vie de tous les jours en électricité , dans le calcul du chauffage , en maçonnerie, être nul en maths devient un handicap.
Les conséquences sont à la portée de tout un chacun. Sans les Indiens et les Chinois on n'y arrive plus dans les entreprises de haut vol. L'excellence de l'école française de mathématiques , toujours intacte, cache un considérable gâchis
Tout ceci vient d'une chose et d'une seule : un budget indigent consacré à l'éducation. Car les mathématiques ne sont pas seules concernées. Il faut doubler le budget de l'éducation nationale.
Henri Ausseil