L'Huma le soutient, chiffres à l'appui. Et tout est évidemment exact. Mais le blog estime un débat nécessaire.
Pendant une très longue période , lorsque le capitalisme rentier a dominé le monde, les prix sont restés stables et les taux des crédits étaient de l'ordre de 1 %. C'est aussi la période au cours de laquelle les profits ont été gigantesques, et la rente à plus de 10 % a été intacte, avec une faible inflation.
Les turbulences actuelles sont provoquées non par les multinationales mais par les pays émergents qui n'acceptent plus les diktats.
Les multinationales ne disent pas non à la hausse des prix. Mais elles la redoutent. La preuve les taux directeurs de la banque européenne sont en forte hausse. Ils essaient d'arrêter l'incendie.
Car la hausse des prix c'est l'inflation qui ronge les dividendes et fait baisser le prix des actions.
Pourquoi faut-il se mettre d'accord sur ce point?
Supposons la gauche au pouvoir qui place la lutte contre l'inflation en premier. C'est ce qu'ont fait les socialistes. Ce n'est pas le niveau de vie des gens que nous défendrions mais les dividendes des actionnaires. C'est ce qu'ont "réussi" les socialistes et qui les a chassés du pouvoir du moins en partie.
Nous mettons ces idées en débat car elles ne vont pas de soi. Pourtant un autre article de l'Huma du même jour sur le président des riches va dans le sens du blog. En 2022 la France comptait 3 millions de millionnaires en dollars, contre 400 000 en 2000. Et de 2000 à 2022 l'inflation a été maîtrisée. Et la gauche y a été au pouvoir. La France est désormais le troisième pays le plus accueillant pour les gros patrimoines. Pour le plus grand malheur des invisibles qui connaissent l'évolution inverse.
Le niveau de vie dépend de la production et de la répartition des richesses , ce qui est un tout autre problème que la hausse des prix. Et notre efficacité dépendra de la justesse de nos analyses.
Henri Ausseil