Le Monde l'affirme : atteindre la neutralité carbone en 2050 suppose que la consommation de viande devra baisser de 20 % à 70 % selon les scénarios. La science écologique comporte une forte marge d'erreur. La Cour des comptes, experte en alimentation auto proclamée , a préconisé en mai de diminuer le nombre de vaches en France pour tenir les engagements climatiques nationaux.
Fabien Roussel défenseur de la bonne bouffe devient donc un ennemi de la planète.
Mais l'article du Monde est surprenant. Il reconnait l'engagement de l’appareil d'Etat . Et comme l'appareil d'Etat ce n'est pas la gauche il va bien falloir se dépatouiller de l'énigme. De quel côté se situe le Monde? Et la partie de la gauche qu'il cite, Aymeric Caron, membre du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale ou la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau?
Car rares sont ceux toujours selon le Monde qui se risquent à critiquer la consommation de viande en France, deux fois supérieure à la moyenne mondiale.. Bruno Le Maire, en mai, a visité une usine de merguez végétales et autres produits de substitution ultra -transformés . Mais il s'est dépêché d'affirmer "J’adore manger un bon steak et je n’aime pas les ultras qui disent qu’il faut arrêter complètement la viande." »
Derrière la viande se cache en effet un autre débat, celui des jours heureux. Dans la réalité, la viande est un aliment "clivant" non du point de vue idéologique (à part le porc) mais du point de vue du portemonnaie. C'est l'aliment le plus cher. Et derrière se situe l'avenir de l'agriculture qui n'est pas forcément celle de la FNSEA.
La bonne bouffe entre donc dans la politique. Thorez le disait déjà en 36 : le contenu de la musette de l'ouvrier est un problème politique.