C'est une certaine conception de l'urbanisme "social" qui disparaît avec elle.
Il ne s'agit pas d'être pour ou contre les tours. Il en existe de très bien entretenues mais ce sont les gens aisés qui les habitent, au cœur de grandes agglomérations. Par exemple autour de Central Park à New York. Et même à Montpellier, comme le Triangle et tant d'autres vers la Mairie.
L'illusion c'est celle de la politique urbanistique qui tient lieu de politique sociale. La tour d'Assas était un mieux par rapport aux bidonvilles. Mais sa construction s'est accompagnée de l'aggravation des inégalités qui culmine aujourd'hui. Elle est devenue un ghetto mal entretenu, un répulsif. C'est que l'urbanisme ne suffira jamais à compenser les plaies sociales. Il peut concentrer aussi la misère, les petits trafics, l'incivilité et l'échec scolaire. La Tour d'Assas n'y est pour rien. Certains y vécurent heureux. Certains réussirent même à en sortir.
Evitons les faux débats. Les grandes tours à mixité sociale sont souhaitables. Les villes ne sont pas extensibles à l'infini sans de lourdes contraintes négatives pour l'environnement. Mais il faudra beaucoup plus que de l'urbanisme intelligent pour y parvenir.