C'est l'ambition de Faure dans l'Huma. Autant dire tout de suite que nous ne sommes pas d'accord.
Que lecteurs et lectrices ne se méprennent pas. Il n'y a ici aucune condamnation de la social démocratie. Le blog ne condamne pas l'eau qui bout à 100 % à la pression habituelle. Il la constate comme un fait. Dans notre société un nombre important de citoyens et citoyennes croient qu'entre le capital et le travail il est possible de s'entendre.
C'est bien plus gratifiant que l'âpre lutte des classes. Et le changement sans risque a triomphé en 1981 du changement dans la lutte. A vrai dire c'est le plus souvent que la social démocratie a devancé le PCF. Elle n'a pas été au pouvoir que sous Hollande. Sous la IV ème par les apparentements, à d'autres moments avec le parti radical, elle a eu l'occasion de prouver ce qu'était sa force motrice. Une gestion loyale du capitalisme.
Le Front populaire n'a pas été négligeable. Dans le passé avec un convenable rapport de forces la collaboration de l'homme socialiste et du cheval communiste a donné des résultats. Nous ne les renions pas.
Mais notre époque est différente. Le capitalisme menacé ne fera plus de cadeaux parce qu'il ne peut plus en faire. La social démocratie quelles que soient ses formes, politiques ou syndicales , est impuissante. Faure a vrai dire pas très malin nous donne raison dans l'interview. Il pense possible que ses propositions soient votées par les Républicains. C'est dire leur audace.
Le PS et son électorat font partie de l'équation. Mais pas comme force motrice. Telle est la difficile résolution de l'équation que nous avons à résoudre. Mélenchon a utilisé le PCF contre le PS. Le PS veut utiliser le PCF contre Mélenchon. Sortons de ce faux débat : c'est au peuple français et à lui d'abord qu'il faut s'adresser.
Henri Ausseil