Les élections régionales sont une catastrophe pour la gauche. La droite et l'extrême droite s'implantent plus que jamais et l'exercice du pouvoir ne se traduit par aucune érosion. Refondation communiste à 1 % n'existe pas. La gauche socialisante et ses alliés perdent du terrain et n'influencent plus qu'un tiers des Italiens.
Comment interpréter ces résultats que plus d'un communiste jugera aberrants ?
Évitons le simplisme. Les Italiens nous ressemblent, ils ne sont ni plus ni moins stupides que nous.
Par contre à gauche la mouvance sociale libérale atlantiste conserve son hégémonie. La mouvance communiste a été laminée par sa persévérance à coller aux démocrates libéraux. L'exercice du pouvoir a été terrible pour ce qu'il faut bien appeler la "gauche". La CGT italienne c'est notre CFDT. Le traumatisme est profond.
En face l'extrême droite, comme en France , n'est pas stupide. Face à l'atlantisme elle s'oppose à la guerre et fait semblant de s'opposer au libéralisme.
Quelle leçon pour nous ?
Nos syndicats ont organisé de puissantes manifestations. La gauche n'est pas à la remorque du social libéralisme. Le PCF n'est pas laminé. Les conditions d'une reconquête existent. A nous tous de le comprendre au lieu de nous lamenter sur l'Italie. En comprenons aussi que la question de la paix et des sanctions ne doit pas être abandonnée à l'extrême droite.
Henri Ausseil