Les besoins du capitalisme rentier étant la priorité, tous les gouvernements occidentaux sont devant un dilemne. Comment faire passer une mauvaise politique pour une bonne réforme?
Longtemps la CFDT a beaucoup servi, et le centre mou aussi. Lâcher une bricole pour obtenir l'adhésion, le tour était joué.
Prenons l'exemple des retraites. Passer de 38 à 41 ans d'annuités pour le taux plein a pu se faire avec un peu de confiture. Mais atteindre et dépasser les 43 ans c'est franchir un cap, non seulement pour les idées en général mais pour le corps vieillissant des travailleurs, les problèmes de formation, le chômage des jeunes, en un mot l'acceptation par la société. Et après 43 il y aura 44 puis 45, travailler jusqu'à 70 ans.. C'est nous refaire le coup de l'âne de Buridan.
Du coup la CFDT rechigne. Elle refuse d'avaliser. Un 49-3 syndical se profile. Comme on dit les corps intermédiaires sont contournés. Soit les amortisseurs. Rouler sans amortisseurs c'est la panne assurée.
Est-ce une stratégie antisyndicale ? Le blog ne le pense pas. La CFDT était bien utile et ses dirigeants successifs bien récompensés. Voyez Nicole Notat.C'est le syndicalisme qui fait faux bond.
Comment un privilégié peut-il lâcher du lest sans rapport de forces défavorable ? C'est impossible. Et séparer le syndicalisme de la politique est le dernier atout de Macron.
La gauche, la CGT , les associatifs finiront-ils par le comprendre ?