Leclerc s'est bâti autour d'une légende, à l'époque du social libéralisme triomphant. Edouard Leclerc venu de la CFDT a inventé une distribution vertueuse, cassant les prix pour le plus grand bonheur de tous.
40 ans plus tard les fruits ne correspondent pas aux fleurs annonciatrices. Avec 133 000 salariés le groupe est dans les premiers de la classe pour la capitalisation et le chiffre d'affaires. Mais ceux qui ont créé cette richesse, les salariés n'en ont pas bénéficié. Ils ont mis du temps à s'en apercevoir mais c'est fait : en grève ce vendredi ils exigent une augmentation conséquente.
En même temps sous la vertu ils découvrent les mêmes pratiques qu'ailleurs, l'opacité, avec simplement un peu plus d'hypocrisie. Et les mêmes conséquences, les démissions, le turn over qui écornent l'image du patron protecteur.
Le blog y voit l'illustration de ce qu'il pense profondément. Il ne peut pas y avoir de bon patron dans un monde de concurrence féroce. S'il est plus large que les autres il fait faillite parce qu'il devient plus cher. Ce constat ne justifie pas l'actuel. Simplement il est vain d'attendre quoi que ce soit d'un système basé sur la rémunération du capital. Seul le rapport de forces, donc la grève et l'action en général sont en mesure de protéger les salariés en attendant de pouvoir changer les choses.