Il est secrétaire général de la CGT portugaise et a rencontré Martinez. le constat est le même dans les deux pays sur la mise en cause du droit du travail. Mais Carlos ajoute une nuance qui nous interpelle : les reculs sont moindres au Portugal même si le gouvernement socialiste ne répond pas aux causes des problèmes du monde du travail. Grâce au progrès des forces de la vraie gauche des droits sont cependant restitués et les salaires augmentés. Nous y voyons la démonstration de trois choses :
-la domination à gauche du PS éternellement chargé de former le gouvernement d'union lorsque la gauche est au pouvoir a des limites qu'il convient de dépasser.
- Si l'hégémonie à gauche qui permet de se passer de l'opinion des alliés existe comme en France sous Mitterrand ou Hollande il est vain d'attendre quoi que ce soit.
- lorsque cette hégémonie est contestée comme au Portugal, de timides avancées sont possibles , donnant confiance en attendant un progrès décisif. Et le syndicalisme de lutte a tout à y gagner.
Les deux dirigeants ajoutent une chose essentielle. Si la confédération européenne des syndicats conserve une ligne de "négociation" refusant l'affrontement par les luttes, elle n'obtiendra rien, elle discréditera le syndicalisme et les salariés s'en détourneront
Henri Ausseil